La dialectique du tournesol

septembre 2006
VERTS. Les écologistes auront le plus grand mal à négocier une petite place au soleil au côté du parti socialiste. Ils cherchent à relancer une dynamique écologiste. Mais laquelle ?

Les Verts sont enfin parvenus à désigner leur candidat aux élections présidentielles : ce sera donc Dominique Voynet. Mais avec des sondages qui plafonnent à moins de 3 %, le rapport de force pour entamer des négociations avec le parti socialiste sur les législatives n’est pas vraiment favorable. « La discussion à Paris est complètement figée, reconnaît Jean-Luc Bennahmias, député européen du ″Grand Sud Est″. Eugène Caselli, le 1er secrétaire des Bouches-du-Rhône, m’a semblé réellement attristé qu’aucune circonscription ne nous soit réservée. Il comprend parfaitement les raisons de notre mécontentement. »

Dans tous les cas de figure, les Verts seront présents à minima dans la moitié des circonscriptions. Mais sans doute dans « presque toutes » si les discussions avec les socialistes restent dans l’impasse. « Le PS à l’heure actuelle est polarisé par Ségolène, confirme Jean-Raymond Vinciguerra, conseiller général des Alpes-Maritimes. Dès qu’on leur parle d’autre chose, c’est comme si on avait mis du poil à gratter dans leur chemise. » Les socialistes ont toutefois réservé la 9ème circonscription du 06 à André Aschiéri, ancien député Vert, maire de Mouans-Sartoux aujourd’hui apparenté… PS ! Il pourrait être toutefois soutenu par les Verts dès le 1er tour, même s’il ne fait pas l’unanimité des écologistes du département. « Excepté le cas Aschiéri, des circonscriptions jouables en Paca, je n’en vois pas, même si nous pouvons faire des scores très honorables dans plusieurs d’entre elles », reconnaît Jean-Luc Bennahmias. Point de vue que nuance Christophe Madrolle à Marseille qui veut croire en ses chances dans la 5ème circonscription de Marseille face à un probable ticket Renaud Muselier – Bruno Gilles. « Dans le cadre d’une vaguelette rose-vert aux présidentielles, elle est gagnable, affirme-t-il. Il ne pourra pas y avoir d’accords dans les Bouches-du-Rhône avec le PS si la 5ème n’est pas dans le lot qui nous est réservé. Nous ne ferons pas de la figuration. »

Mais la place semble déjà acquise pour un autre allié des socialistes : Antoine Rouzaud, le président départemental du Parti des radicaux de gauche. Le débat sur les présidentielles va, de toute façon, peser lourd sur les décisions finales.

Une minorité très active des Verts se bat toujours pour promouvoir des candidatures unitaires « antilibérales ». D’autres, à l’image de Jean-Luc Bennahmias, misent sur l’émergence d’un pôle réformiste écologiste fédérant les Verts et des personnalités comme Nicolas Hulot ou Corinne Lepage afin d’initier une dynamique. M. G.

VERTS

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Entre 20 et 40 candidats

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