Istres : Voie royale pour le « président »
Fin de la traversée du désert pour François Bernardini, jadis surnommé le « président » du temps de sa gloire. Après avoir purgé ses cinq années d’inéligibilité, l’ancien maire d’Istres et ancien homme fort des socialistes bucco-rhodaniens, aujourd’hui au ban du PS, devrait en toute logique retrouver son poste en mars. Nommé le 12 septembre délégué istréen au syndicat d’agglomérations nouvelles Ouest Provence (San), il dispose désormais d’une belle tribune. Pour qu’il n’y ait plus d’ambiguïté, il a même interdit à Nicole Joulia, sa faire-valoir élue en décembre maire d’Istres, de communiquer jusqu’au 28, jour de sa rentrée politique au comité syndical.
Pour Alain Detavernier, probable candidat socialiste (1), tout n’est cependant pas perdu. « Si François Bernardini était si sûr de lui, il ne serait pas aujourd’hui à faire du porte à porte en se dédouanant de Nicole Joulia, explique le secrétaire de la section istréenne. Si la gauche n’est pas trop conne, elle peut gagner. » Trop de « si » pour Eugène Caselli. Après s’être personnellement investi lors de l’élection de décembre 2006, le secrétaire de la fédération départementale PS ne semble plus vraiment croire que son candidat puisse l’emporter. « Mais Istres aura de toute façon un maire de gauche… », philosophe-t-il. Une façon de se résigner au retour du « Président » ?
J-F.P.
1. Au moment du bouclage du Ravi, rien n’était encore définitif.