Balalas : au bureau du PS « 13 » et membre d’une association d’extrême-droite, l’Adimad
Ancien de l’OAS, un temps exilé chez Franco en Espagne, fondateur du Front National à Marseille en 72, Théo Balalas a rallié Gaston Defferre en 73. Jusqu’il y a peu, il était responsable des adhésions à la fédé « 13 ». La commission d’enquête sur les dysfonctionnements de la fédération lui a coûté son poste. Mais Théo Balalas siège toujours au bureau.
A Paris, Malek Boutih, membre de la direction nationale du PS, semble découvrir l’existence du personnage. Il n’est donc pas lecteur du Ravi (exemple dans cet article datant de septembre 2008, Ravi n°55). Ni des livres de Frédéric Guilledoux, journaliste à La Provence, auquel il a déclaré, le 27 septembre : « Un facho n’a pas sa place au PS (…) Si Balalas n’est pas exclu, je quitte illico le PS ».
Harlem Désir, le 1er secrétaire par intérim du Parti socialiste, devrait lire Derrière les lignes du Front, l’enquête publiée ce mois-ci par Jean-Baptiste Malet aux éditions Golias. L’auteur y confirme ce qu’il a déjà écrit dans nos colonnes : Théo Balalas est toujours adhérent de l’association Adimad (Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l’Algérie française). Ce groupuscule d’extrême droite tente d’implanter un peu partout en France, comme à Marignane (13), des monuments à la gloire de l’OAS, l’organisation terroriste de l’armée secrète.
Extrait du livre de Jean-Batiste Malet : « Balalas a-t-il renié son passé ? C’est la question que je me pose toujours en ce 4 septembre 2010, lors d’un meeting FN de Bruno Gollnisch. Après la harangue du député européen, alors en pleine campagne pour tenter d’accéder à la présidence du parti, ses supporters dînent dans la convivialité et sont rassemblés autour de tables thématiques (…) Il y a des anciens activistes de l’OAS émargeant à l’Adimad, dont son président, Jean-François Collin, que j’interviewe brièvement. Alors que je l’ai déjà questionné sur Balalas par le passé et qu’il m’a déjà répondu qu’il ne communiquait pas sur les anciens OAS, je décide de récidiver. Et là, surprise, il me répond jovial : « Ah, Balalas ! Je viens de recevoir son chèque de ré-adhésion. C’est un gros chèque en plus, il a les moyens ! ». La confirmation est donc bien là : Théo Balalas est toujours adhérent de l’association d’extrême-droite Adimad-OAS et cadre du PS marseillais. (…). »
Michel Gairaud