1 000
Un nombre parlant
Je suis une petite armée. Celle qu’on refuse de regarder dans les yeux. Je vous le donne en mille, je suis le nombre de travailleurs saisonniers agricoles à s’être fait tester au Covid-19 début juin. 1 000 saisonniers, des travailleurs détachés étrangers, espagnols, sud-américains ou africains qui se coltinent pour bien souvent moins qu’un Smic le boulot que les Français ne peuvent ou ne veulent pas faire.
Après la découverte de 30 cas positifs entre Nove et Maillane, près d’Arles (13), à la Pentecôte, un dépistage massif des travailleurs du coin a été lancé. Un de ces damnés de la terre a été placé en réanimation à Arles. Une vingtaine d’entre eux ont été placés en quinzaine dans un mas à Maillane. Cette exploitation avait le 30 avril fait l’objet d’une mise en demeure de la part du préfet pour ses mauvaises conditions d’hébergement et la difficulté d’accéder à l’eau potable. Une armée en cage.
Leurs employeurs sont des sociétés comme Terra fecundis ou Laboral Terra, des boîtes d’intérim espagnoles. La première est accusée d’avoir organisé la plus grosse escroquerie française au dumping social avec 112 millions d’euros de cotisations impayées tandis que la seconde est assignée aux prud’hommes d’Arles le 16 juin. #desesclavespournosassiettes !