J'ai testé pour vous le vélo à Marseille
Un vendredi d’été sous un soleil de plomb. Un guide proposant un circuit touristique dans Marseille à vélo en poche, je cherche une station de vélos en libre service. Et quoi de mieux pour faire du vélo que « Le Vélo » ? Pour ça, il faut prendre « le ticket ». Pour un euro, pendant une semaine, chaque trajet de moins d’une demi-heure est gratuit. Au-delà, cela coûte un euro toutes les 30 minutes. Vous n’avez rien compris ? Moi non plus.
J’ai « le ticket ». Je règle « la selle ». Et j’attaque « le boulevard ». Baille. « Le vélo » est lourd comme un âne mort, l’après-midi va être sportif. Mais où est « la piste cyclable » ? Je m’élance sur « la route ». Au milieu des automobilistes, scooters, trottinettes… Un joyeux bordel !
Soudain, dans « la descente », en direction de « la place » (Castellane) surgit une dizaine de mètres de piste. Enfin, si on peut appeler ça une piste… Elle n’est matérialisée que par le dessin à peine visible d’un vélo sur le goudron. Pourtant, je suis sur « LE » boulevard du centre-ville.
Je tends « le bras » pour indiquer mon désir de tourner vers « la rue ». De Rome. Elle est à sens unique. Dans mon dos : « le bus » ! Qui trouve « le vélo » bien trop lent ! Mais impossible de me dégager sur « le côté » avec les voitures garées sur « le bord », « la voie » est trop étroite pour nous deux. Je pédale donc le plus vite possible, trouve enfin une deuxième piste, plus visible. Je peux ralentir et admirer « la préfecture ». Premier moment de calme de ce circuit touristique.
Je poursuis sur « le cours » (Pierre Puget) où « la piste », pour les vélos, c’est « la voie » du bus. Retour sur « la route » pour remonter « le boulevard » (Charles Livon) direction « le Pharo ». Boulevard qu’il faudra reprendre en sens inverse pour atteindre « le Vieux Port » où la zone réservée aux cyclistes est au milieu de « la route », entre deux voies ! Puis, tout à coup, à droite ?! Mais rien ne relie les deux… Impossible de la rejoindre vu l’affluence. Je roule sur « la voie de gauche », devant des automobilistes agacés par ma présence. Ils me klaxonnent, je les insulte. Et finis par m’engager sur l’espace pour piétons, afin d’avoir un peu de répit.
Puis, direction « le Panier ». Les rues sont étroites, la route en côte, pas de piste en vue. Mais la circulation est moins dense, ce qui facilite mon avancée. Je finis par redescendre « LA » rue (de la République ») pour rejoindre « la Canebière ». « Le trottoir » est surélevé. Impossible de se mettre sur le bord pour laisser passer les voitures. L’une d’elles me frôle et me contraint à m’arrêter. Elle me klaxonne. Je l’insulte. La laisse passer. Puis rejoins la Canebière. Où je zigzague entre les piétons qui marchent sur « la piste ».
Idem un peu plus loin sur « le boulevard » (Longchamp). Les zones réservées aux cyclistes se trouvent sur le trottoir, « la démarcation » est à peine lisible. Les piétons marchent dessus, ce qui rend la pratique du vélo aussi compliquée que sur la route.
Je pose finalement mon vélo boulevard National après avoir fait 10 km. Résultat des courses : quelques frayeurs, mais une véritable immersion dans la vie marseillaise. Faire du vélo n’y est pas de tout repos. Bien loin de ce que l’on peut vivre dans les autres grandes villes du pays…