Eléonore Leprettre
On peut s’appeler Leprettre et ne pas être très catholique ! Au moins dans ses pratiques déontologiques. Tout juste débarquée du cabinet du ministre délégué des relations avec le Parlement Marc Fresneau, Eléonore Leprettre, obscure conseillère régionale de Renaud Muselier, est partie pantoufler chez Phyteis, l’ancienne et très mal-nommée Union des industries de la protection des plantes, le lobby des entreprises agrochimiques (Bayer, BASF…). Mieux, la jeune femme va en prendre la direction de la communication et des affaires juridiques.
Une reconversion certainement très rémunératrice et qui devrait ouvrir à Pythéis son copieux carnet d’adresses. Car son ancien patron vient tout juste d’être nommé ministre de l’Agriculture ! Encore plus intéressant pour le lobby, il va être en charge de la mise en place de la stratégie européenne de réduction de 50 % du recours aux produits phytosanitaires d’ici 2030. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique n’a pourtant pas trouvé matière à redire à ce pantouflage, se contentant d’une petite tape sur les doigts : interdire à la jeune femme pour deux ou trois ans toute relation avec son ancienne administration ou ses anciens collègues.
Mais personne ne sait si cette consigne vaut pour la vie privée. Car Eléonore Leprettre et Marc Fresneau se connaissent de longue date : tous les deux sont encartés au Modem. Le second a même poussé la première dans le staff de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Des esprits mal intentionnés pourraient voir dans ce militantisme autant d’occasions de parler popote. Ce qui n’est évidemment pas le cas du Ravi !