« Peut-être ben que »
Séquence détente
Depuis mars, l’UMP a désigné ses têtes de liste dans toutes les régions de France. Seuls Brice Hortefeux, en Auvergne, et vous-même, en Paca, réservez encore votre réponse. Serez-vous candidat en mars 2010 pour les élections régionales ?
A Bouc-Bel-Air puis à Nice, en avril, Nicolas Sarkozy a affirmé publiquement : « Je n’en vois qu’un pour regagner la région, c’est Hubert Falco. » La confiance témoignée par le président m’honore (1). Je n’ai perdu aucune des 14 élections dans lesquelles je me suis présenté. Il ne faut jamais se lancer trop tôt dans une bataille. Je donnerai ma réponse d’ici fin août.
Vous ne voulez donc pas nous répondre ? D’ici fin août.
Vous avez peur de perdre face à Michel Vauzelle ? D’ici fin août.
Le souvenir du gadin que s’est pris, en 2004, Renaud Muselier, le fils de Paca, vous donne des angoisses ? D’ici fin août.
Vous voulez obtenir des garanties qu’en cas de défaite vous resterez au gouvernement ? D’ici fin août.
Vous n’avez pas envie d’abandonner votre poste de maire, ce que vous serez contraint de faire en cas de victoire du fait du cumul des mandats ? D’ici fin août.
Vous n’avez pas le droit de répéter toujours la même chose ! Seriez-vous en train d’essayer de tricher ? Peut-être ben que.
Vous venez d’être nommé secrétaire d’Etat à la Défense. Vous dépendez donc d’Hervé Morin, ministre de la Défense, lui-même très dépendant de Nicolas Sarkozy, le véritable chef des armées. En clair, êtes-vous satisfait d’être un sous-ministre ? Je suis plus satisfait que les ministres qui s’en vont. Il y a plein de gens qui rêvent de l’être un jour et j’en suis à ma quatrième nomination. C’est quand même une belle reconnaissance (2). Et n’oubliez pas que je suis également en charge des anciens combattants !
Magnifique ! Le dernier poilu est mort il y a plus d’un an ! Etes-vous un spécialiste, après avoir été secrétaire d’Etat aux Personnages âgées pendant la canicule de 2003, des morts vivants ? Petit con !
Reprenez-vous, Monsieur le ministre ! Changeons de sujet. Les syndicats de journalistes de Var Matin vous accusent d’être intervenu auprès de la direction du quotidien pour limoger le patron départemental et le rédacteur en chef. Est-ce le cas ? Ce sont des calomnies. D’abord, ils n’ont pas été limogés. Ils ont été simplement mutés plus loin. Ensuite, l’indépendance de la presse est quelque chose de sacré. J’y suis très, très attaché.
Les mêmes syndicats de journalistes disent que vous n’avez pas apprécié, en particulier, que la locale de Var Matin donne trop la parole aux partisans d’un tramway. Au fait, pourquoi êtes-vous un des rares maires d’une grande ville à être hostile à la construction d’un tramway ? Je suis tout à fait favorable à la construction d’un tramway. Mais il faut l’adapter aux spécificités toulonnaise. Le faire circuler sur des rails n’est pas adapté. Des pneus sont plus conformes à notre culture locale. Il faut aussi redimensionner les rames : deux places à l’avant et trois à l’arrière, c’est bien suffisant. Par contre, on peux prévoir des enjoliveurs sur les quatre roues. Vous voyez !
Puisqu’on parle de rail, vous êtes resté très silencieux concernant le dossier de la ligne à grande vitesse Paca alors que vous étiez pourtant secrétaire d’Etat chargé de l’Aménagement du territoire. Pour parler franchement, êtes-vous favorable au tracé Nord, le long de l’A8, ou au tracé Sud via Toulon ? Et si on mettait à l’étude un tracé sous-marin avec des gares off-shore ?
Aux dernières municipales, vous avez été le seul maire UMP d’une ville de plus de 150 000 habitants à être réélu au 1er tour. Vous en êtes vraiment très fier ? Oui !
Perdu !