Eric Ciotti

février 2009

« Chaque minute de grève [doit aboutir] au retrait d’une journée de salaire » (La Provence, 18/01). Depuis son élection à la présidence du Conseil général des Alpes-Maritimes, le député UMP Eric Ciotti est très contrarié. Au moins en apparence. Car la grève des agents de la Sncf, qui se battent depuis le 9 décembre par des débrayages de 59 minutes contre le nouveau cadencement des TER dans les Alpes-Maritimes et qui lui a inspiré cette formidable idée, est du pain béni pour ce « Niçois de souche. » Ce sont ses mots, ils situent l’homme sur l’échiquier politique. Enfin, l’ancien directeur de cabinet de « motodidacte » sort de l’ombre : presse nationale, télés, etc., s’intéressent a lui et à sa proposition de loi de réforme du « service minimum dans les transports en commun. » Il y a urgence : les travailleurs sont, évidemment, « pris en otage », le mouvement « obscurantiste », le « comportement [des grévistes] archaïque », s’emporte le porte-flingue de Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, lors de ses v?ux à la presse le 12 janvier. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Dans un reportage diffusé sur Canal +, Eric Ciotti affirme même sans sourciller que les syndicats n’ont « aucune légitimité démocratique » selon Marianne2.fr (29/01). Plus c’est gros… Cet ancien de Sciences Po a dû sécher quelques cours… Ce qui commence à agacer le ministre concerné, le très sympathique Brice Hortefeux. Résultat : malgré ses gesticulations, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes n’a eu le droit de proposer son projet de loi qu’à son site Internet…w

Si il était un animal : Un roquet Si il était une chanson : « Pour le plaisir » Si il était un objet : Un dentier Si il était une devise : « Faites plaisir à un âne… » Si il était un film : « Les bronzés 3. Amis pour la vie »

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