Chants de noël
Complainte rose et fraternelle Douce nuit ! Sainte nuit ! Lorsqu’à Reims, grâce à Guérini, le mystère annoncé a failli s’accomplir. Ségolène sur la paille endormie, c’est l’amour infini ! C’est vers nous que Royal accourt, en un don sans retour ! De ce monde ignorant de l’amour, où commence aujourd’hui son séjour, qu’elle soit reine pour toujours ! Quel accueil pour Aubry ! Point d’abri, point de toit ! Dans sa propre crèche, elle grelotte de froid. Ô pécheur, sans attendre la croix, Martine souffre pour toi ! Paix à tous, gloire au ciel ! Le PS veut nos c?urs, il les attend : il est là pour leur faire conquête. Il veut nos c?urs, il les attend : donnons-les lui donc promptement. Il est né le nouveau parti. Jouez hautbois, résonnez musettes ! Il est né le divin enfant, chantons tous son avènement !
Vertes rimes, rouge complainte Mais chez les Verts, voici que monte un autre chant : mon beau parti, roi des forêts, que j’aime ta verdure ! Quand par l’hiver, Dany est prêt avec Bové, à unir leurs attraits. Mon beau parti, roi des forêts, tu gardes ta parure ! Mon beau parti grâce à Cohn-Bendit, les verts sommets ne connaîtront plus d’ombrage. De la foi qui ne ment jamais, de la constance et de la paix, mon beau parti, tes verts sommets m’offrent la douce image… Non loin de là, résonne une autre mélopée, plus nostalgique. Dans son manteau, rouge sang, sur un traîneau lesté par l’Histoire, le PCF descend toujours plus bas. Petit camarade, il est l’heure d’aller se coucher. Tes yeux se voilent, écoute les étoiles. Tout s’effondre, se défait, entend-tu les clochettes tintinnabuler ? Mais demain matin (qui chante), petit camarade, tu trouveras dans tes chaussons, tous les jouets dont tu as rêvé…
Ch?urs très rouges Sauf que soudain, sur le long chemin, tout blanc de neige blanche, un jeune monsieur s’avance, avec son vélo de facteur. Et tout là-haut le vent, qui siffle dans les branches, lui souffle la romance, qu’il chantait petit enfant : Vive le vent ! Vive le vent qui porte le NPA ! La vieille LCR s’en va sifflant, soufflant, dans les grands sapins verts… Oh, vive le temps, vive le temps, vive le temps de crise du capitalisme. Récession, jour de l’an et bonne année Olivier ! Avec tout ça, il y en a un qui se marre : le petit Nicolas. Pendant que sur sa gauche, chants, contre-chants, frôlent la cacophonie, le marchand de sable peut passer. Les électeurs vont faire dodo. Et Nicolas va pouvoir continuer, avec sa hotte sur le dos, au son des cloches des églises, sa distribution de surprises…
le Ravi
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