Alexandre Medvedowsky & Jean-François Picheral

septembre 2007
Jean-François Picheral, ancien maire socialiste d’Aix-en-Provence, aujourd’hui en préretraite au Sénat, a ouvert le feu cet été en adressant un courrier, le 3 juillet, aux militants socialistes de la cité du Roy René. Pour les appeler à se mobiliser afin de détrôner Maryse Joissains, l’inénarrable maire UMP ? Que nenni ! Pour régler, une fois de plus, ses comptes avec Alexandre Medvedowsky, conseiller général PS, son ancien adjoint aujourd’hui candidat à l’investiture pour porter les couleurs socialistes aux prochaines élections. Morceaux choisis : « Alexandre Medvedowsky a trahi ma confiance, ainsi que celle de l’ensemble de ses colistiers (…) Je ne pardonne pas la trahison politique, parce qu’elle constitue ce qu’il y a de plus exécrable dans la vie publique. » Motif de cette excommunication ? Avoir retiré sur sa propre initiative un recours juridique qui aurait pu invalider, selon le maire battu, l’élection municipale de 2001. Et Jean-François Picheral enfonce le clou : « le retrait de ce recours correspondait jour pour jour à la signature par la communauté du Pays d’Aix d’une indemnité d’un million de francs en faveur de son épouse, directrice de Pays d’Aix développement. » Traduction, à peine nécessaire : Medvedowsky est un vendu ! L’intéressé n’a pas tardé à sortir lui aussi l’artillerie lourde. Le 5 juillet, il envoie à son tour un courrier aux militants médusés. Les propos de Picheral ? « On peut mettre cela sur le compte de l’âge (NDLR : 73 ans). Il reste que les limites du respectable sont franchies, que la méthode me révulse, attaque le fringuant quinquagénaire. Les allusions ayant trait à la situation de mon épouse sont nauséabondes et me donnent envie de vomir. » La fameuse indemnité ? Le fruit légitime d’un « licenciement pour des raisons politiques ». Le retrait du recours juridique ? Parce qu’il n’était pas solidement motivé, Medvedowsky affirme l’avoir retiré pour ne pas « supporter solitairement le poids d’un échec ». Et le conseiller général de rappeler au passage que Michel Pezet était l’avocat de ce recours. Celui-là même qui soutient désormais Picheral pour l’investiture. Les couteaux sont sortis !

M.G.

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