Thierry Mariani

mars 2007
Règles de débroussaillage, nuisances du motoball, participation financière du Royaume-Uni au budget européen… Le député-maire UMP de Valréas (84) est un touche-à-tout. « Quand on me soumet des questions auxquelles je n’ai pas de réponse […], j’interpelle le ministre concerné », se justifie ce sarkozyste pur et dur dont l’objectif avoué est pourtant d’entrer dans le top trois des députés les plus prolifiques en questions écrites. Rapporteur des projets de loi sur l’immigration, l’élu du Vaucluse a du retard sur ses concurrents. Il a été très pris par les nombreux rapports et amendements qu’il a rédigés sur le sujet. Récemment, il a par exemple tenté en vain de restreindre le futur droit au logement opposable pour que les étrangers hors Union européenne, même titulaires d’un titre de séjour de dix ans, ne puissent pas en bénéficier. En cette fin de législature, Thierry Mariani a donc la bafouille facile. Le 23 janvier, il interpelle par exemple le ministre-candidat de l’Intérieur sur un problème de société qu’il vient de découvrir dans le Figaro : la prostitution étudiante. « Une grande partie de cette prostitution est pratiquée dans des salons de massages particuliers où ces prostituées occasionnelles travaillent en total anonymat. Cela met en péril ces jeunes gens qui ont du mal à joindre les deux bouts », s’inquiète ce farouche opposant au Pacs et à l’IVG. Et ce chaud défenseur des intérêts des patrons de PMU, de finir par livrer le fond de sa pensée, beaucoup moins humaniste : « Les vrais et honnêtes professionnels se trouvent associés à ces pratiques dangereuses. » Simple coïncidence ? Au même moment, Alain Agostini, son poulain aux municipales d’Orange en 2001, est mis en examen avec son épouse et placé sous contrôle judiciaire pour… proxénétisme en bande organisée ! Les tourtereaux ont avoué avoir mis en place, en 2006, un salon de massage très « particulier » dans leur maison de Lorgues (83) : une quinzaine de femmes y pratiquaient le plus vieux métier du monde. Mais de là à rapprocher cette affaire et l’intervention de M. le député à l’Assemblée… Le couple doit certainement faire partie de ces « vrais et honnêtes professionnels » abusés par des étudiantes, sans papiers et sans toit.J-F. P.
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