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juillet 2022 | PAR Jean-François Poupelin

Je suis le nombre de la dualité et le plus petit nombre premier. Mais je suis surtout en millions d’euros l’économie annuelle que la ville de Marseille promet de réaliser sur le dos des écoles privées à partir de la prochaine rentrée. Je suis en quelque sorte la réalisation d’une promesse du Printemps marseillais, la coalition citoyenne, de gauche et écolo qui a mis fin à 25 ans de « gaudinisme » et de cadeaux à l’enseignement catholique.

Mais pour certains, comme le Collectif des écoles de Marseille, j’aurais pu être 3. Ces militants pour une école publique digne et égalitaire estiment que Benoît Payan et sa majorité n’ont pas tenu leur programme « d’ accorder la subvention à l’école privée au minimum légal ». En cause, selon eux, des choix discutables dans la proratisation des dépenses de la deuxième ville de France pour les élèves de ses écoles, étalon du calcul du forfait communal. Du temps de travail des cantinières ou des agents techniques ont par exemple été imputés alors que seules les dépenses relatives au temps pédagogique doivent être prises en compte.

A ce tour de passe-passe au détriment de l’école publique, vient s’ajouter un autre cadeau. Alors que le forfait des années 2020 à 2022 voté à la fin de l’ère Gaudin a été annulé par le tribunal administratif, la majorité municipale l’a quand même versé aux écoles privées. Résultat, je suis pour l’instant égal à zéro !