Le journal de Christophe C.
12 février. De la lacrymo et des « bleus » sur les Champs Élysées, des arrestations musclées par dizaines… Le convoi de la liberté me rappelle les Gilets jaunes et me rajeunit de quelques années ! Manque juste quelques énucléations par flashballs et des mains arrachées par des grenades de désencerclement. Dommage que je sois en « circo » pour faire campagne pour les législatives.
16 février. « Je danse le MIA, pas de pacotille, chemise ouverte, chaîne en or qui brille... » Ce soir, c’est jour de fête : les boites de nuit rouvrent ! Hélène va faire la gueule, mais j’y tiens plus. La buvette de l’Assemblée c’est sympa, mais ça manque de boules à facettes et de vodka ! Rendez-vous au Noto les potos ! Mais sans Clara, promis…
18 février. Oups ! Encore une photo qui ne va pas démentir ma réputation de « kéké ». Mon collaborateur a publié sur mes réseaux sociaux la photo d’un « déjeuner de travail » avec les maires de la Communauté de communes de la vallée de l’Ubaye-Serre-Ponçon. Sur le cliché j’ai le regard dans le vague et sur la table trônent des verres et des bouteilles de vin vides.
21 février. Dernière semaine de la mandature, j’ai lâché une petite larme ce matin au réveil. Mais certainement pas la dernière fois que l’on me voit à l’Assemblée nationale ! La Provence publie dans son édition du jour la liste de mes concurrents. Pas de quoi paniquer : en tête de liste, un socialiste de 19 ans.
22 février. C’est le moment du bilan, je fais dans le sentimentalisme, je me déverse sur Twitter. « De l’émotion pour cette dernière semaine de la session, avec Jean Castex et Richard Ferrand. Merci à tous les députés LREM pour leur engagement : soyons fiers de notre bilan collectif, et continuons de porter notre projet ! Ensemble, nous portons un projet progressiste, et nous faisons aboutir des textes forts» comme la suppression de l’ISF, la baisse des APL ou la réforme de l’assurance chômage.
24 février. Et voilà, Poutine attaque l’Ukraine. Au lieu d’enchaîner les pots de départ avec les député.es qu’on a lessivé et qui ne rempileront pas, on est obligé de rester en séance avec une opposition qui profite de cette dernière fenêtre de tir pour pilonner Emmanuel Macron comme Poutine Kiev. C’est quand même pas notre faute si le « tsar » s’est foutu de la gueule de mon Manu !
Toutes les citations en italique ont réellement été prononcées ou écrites le jour indiqué dans l’article, le média ou la situation indiquée.