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Je suis, en tonnes, le volume de poubelles qui jonchaient les rues de Marseille le 31 janvier au matin, alors que la ville s’apprêtait à se coltiner un épisode de grand vent avec des pointes à 100 km/h. Après la reprise d’une grève suspendue fin décembre, portant aussi bien sur le temps de travail que sur les primes Covid et le protocole sanitaire, la deuxième ville de France se retrouve cette fois avec des déchets qui ne sont pas emportés jusqu’à la mer par la pluie, mais qui volent à travers les rues à hauteur de la taille.
Responsable des négociations à la métropole Aix-Marseille, la droite feint de s’offusquer en déclarant que « Force ouvrière fait du chantage ». De l’autre côté de l’échiquier, le maire de Marseille Benoît Payan (PS) fait coup double en envoyant – en dehors de tout cadre légal – des éboueurs du privé ramasser les bordilles, au nom de l’urgence écologique et sanitaire et pour marquer un bon coup contre sa rivale LR Martine Vassal. La facture devrait être envoyée à la métropole et des habitants réclament des assises de la propreté. La nouvelle saison de Poubelle la ville s’annonce passionnante.