Ecoles en péril

septembre 2019 | PAR Michel Gairaud
Marseille reste la capitale des écoles publiques aux locaux hors d’usage ou insalubres. Les années et les promesses passent. L’urgence demeure. . 6 pages d’enquêtes, de reportage, d’analyse et de dessins à lire dans le Ravi n°176, daté septembre

Zéro de conduite

Bien sûr il n’y a pas qu’à Marseille que les écoles primaires publiques dysfonctionnent, faute d’investissements, d’entretien et de personnels suffisants. Mais l’état de délabrement d’un grand nombre d’écoles dans la capitale régionale bat les records. En 2016, Libération avait donné un écho national à la situation en titrant à sa Une : « La honte de la République. »

Trois ans plus tard, parents d’élèves et enseignants attendent toujours les effets de la mobilisation promise par la municipalité et l’Etat. Rappelons-le, alors que des élections locales approchent : les communes ont la charge des écoles maternelles et élémentaires. Elles les construisent, sont propriétaires des locaux, en charge des réparations, des équipements, des cantines et de leur personnel.

En voulant confier la rénovation des écoles à un partenariat public-privé, Jean-Claude Gaudin et sa majorité ont cherché, à prix d’or pour la Ville, à se défausser de leurs responsabilités. Une mobilisation inédite, fédérant collectifs, syndicats et élus, s’y est opposée avec succès. Mais en attendant, les préfabriqués hors d’usage, les peintures écaillées, les toilettes insalubres, les locaux indignes, les toitures qui fuient, les chauffages en panne, les classes surchargées sont toujours au programme. Comme par hasard dans les quartiers les plus pauvres. Là où l’école publique fait le plus sens.

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