Marseille, capitale européenne du ukulélé
Que faire ce week-end ? Rêver d’une liste unique aux prochaines municipales avec Mad Mars ce soir au Dock des Suds ? Se refaire un épisode des « samedis de la Canebière » avec les gilets jaunes ? S’exiler comme les amateurs de ponts aux allures de viaduc ? Ou se mettre à la musique ?
Or, si vous n’avez ni les moyens de partir à Hawaï ni de vous payer une guitare, dans ce cas-là, le ukulélé est fait pour vous ! Et pour découvrir ce petit instrument hawaïen, il y a, jusqu’à dimanche, rue de la République, le Fiestalélé, le 1er festival de Ukulélé à Marseille !
Le point d’orgue de ce festival, ce sera le concert samedi soir à 20 heures à l’Espace Marseille 3013 au 52 de la rue préféré des investisseurs marseillais. Mais, tout au long du week-end, vous pourrez, en dégustant une « bièrelélé », découvrir des groupes de Montpellier, Nice, Dijon et Paris. Ainsi qu’une exposition qui revisite cet instrument qui, en cas de pénurie, peut faire office de raquette de ping-pong.
Derrière ce festival ? Ukulélé in Marseille, fondée par Serge Nicolau il y a trois ans et aujourd’hui présidée par Victorien Toro. La philosophie ? Se retrouver autour de ce petit instrument à cordes pour se faire des bœufs entre amis. Jusqu’ici, ils officiaient à la Cité des Association. Avec pour principe d’accueillir tout le monde, y compris les débutants. Seule obligation, plaisante le fondateur : « Aimer boire des coups ».
L’association compte aujourd’hui près de 50 adhérents et tient à poursuivre son expansion. Dès la rentrée, des cours de ukulélé seront donnés à des débutants. Et, même si, pour l’heure, Serge ne sait où l’association va trouver refuge, il rêve, à terme, de voir son festival migrer jusqu’au Théâtre Silvain. Pour pouvoir « jouer et profiter de la musique à quelques pas de la mer ». Car, vous l’aurez compris, les amateurs de ukulélé, aiment l’eau.
C’est peut-être pour ça qu’ils viendront animer le 22 juin au Chapiteau à la Belle de Mai l’AG de la Tchatche, l’association qui édite le Ravi. Alors, non, il n’y a pas que le fifre et le galoubet dans le coin. Si vous vous demandiez encore pourquoi vous restiez vivre à Marseille et ses environs, dites-vous que la cité phocéenne est en passe de devenir la capitale du ukulélé. Et, soyons honnêtes, personne n’a envie de rater ça.
Valentin Garnier