Habitat indigne à Marseille : une nouvelle étude oubliée !
Ni Lisette Narducci, la maire des 2ème et 3ème arrondissement de Marseille, ni Robert Assante, l’adjoint au patrimoine de la ville de Marseille, n’en avaient entendu parlé. Et, chez les acteurs associatifs du quartier comme ceux impliqués dans le domaine de l’habitat – Fondation Abbé Pierre, un centre-ville pour tous… – on passe très vite de la surprise à la lassitude.
Depuis 2016, la ville de Marseille possède une étude qui recense précisément l’habitat très dégradé voire en péril au sein d’un des quartiers les plus pauvres du pays voire d’Europe, la Belle-de-Mai. Son nom ? « Mission d’étude et d’accompagnement pré-opérationnel pour la définition d’un dispositif d’intervention pour l’amélioration de l’habitat du quartier de la Belle-de-Mai ».
Un document où l’on trouve la cartographie précise de cet habitat comme autant de « points noirs » et qui, comme d’autres études, dormait dans un tiroir. De quoi faire dire au directeur régional de la Fondation abbé Pierre : « beaucoup disent que ce que Marseille fait de mieux, ce sont les études. » Le rapport liste une cinquantaine d’immeubles en situation de grande insalubrité à la Belle-de-Mai. Soit beaucoup plus que la dizaine d’arrêtés de péril pris dans le secteur !
Cinq mois après le drame de la rue d’Aubagne et alors que la ville de Marseille, en atteste le dernier conseil municipal, commence à rogner sur tout, notamment sur les repas des délogés, retrouvez cette enquête dans le dernier numéro du Ravi.
S. B.
Pour recevoir, directement chez vous, le Ravi n°172, daté avril 2019, avec notre enquête « Habitat indigne : l’étude cachée de la Belle de Mai », abonnez-vous ici…
La distribution de notre nouveau numéro est actuellement retardée par un conflit social à la SAD (société d’agences et de diffusion) qui achemine la presse chez les marchands de journaux. Patience…