Jean-Marie Le Pen

octobre 2006

En 2004, les électeurs de la région Sud-Est (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Rhône-Alpes) ont désigné 13 députés pour les représenter au Parlement européen. L’association « Europ agora » vient d’établir un classement pour évaluer l’engagement de chaque eurodéputé au cours de leurs deux premières années de mandat. Des étudiants de science politique Grenoble ont regardé à la loupe l’activité de nos élus, sur la base de critères précis : le taux de présence, le nombre d’interventions en séances plénières, le nombre de questions posées à la Commission, les présidences de commissions parlementaires… La plupart des intéressés contestent cette étude qui ne photographie, selon eux, que quelques aspects de la dimension institutionnelle de leur action en dehors de toute considération qualitative. Nombreux sont ceux qui ont droit à un bonnet d’âne. 7 des 13 élus de la région obtiennent une note inférieure à la moyenne. La pire performance est réalisée par Jean-Marie Le Pen : il est 75ème sur les 78 eurodéputés français. Ce qui est plutôt logique, le leader d’extrême droite étant un anti-européen déclaré. Plus étonnant est le piètre résultat obtenu par un autre parachuté, Michel Rocard, tête de liste des socialistes : 65èmeau classement ! Egalement fervent europhile, le vert Jean-Luc Bennahmias, conseiller régional de Paca, réalise la même contre-performance à la 64ème place. Parmi les cancres, on trouve aussi le conseiller régional socialiste Guy Bono (59ème), l’UDF Thierry Cornillet (50ème), l’ex-champion de course Ari Vatanen (44ème) qui était en seconde position sur la liste UMP, Patrick Louis (40ème) qui conduisait la liste du MPF de Philippe De Villiers. Quelques eurodéputés du Sud-Est obtiennent de meilleurs résultats. Et la région peut même se glorifier d’avoir dans ses rangs la première de la classe : la socialiste Martine Roure. L’UMP Françoise Grossetête (7ème), la socialiste marseillaise Marie Arlette Carlotti (20ème), l’adjointe UMP de Jean-Claude Gaudin, Dominique Vlasto (26ème), l’UDF Claire Gibault (39ème) obtiennent des notes honorables. Même l’élue d’extrême droite, Lydia Schenardi, se hisse à la 21ème place. Mais peut-être vaudrait-il mieux qu’elle soit moins bien classée…

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