À Mimet, Georges Cristiani toujours au sommet !
Cela fait longtemps que les habitants de Mimet n’ont pas vu de bulletin municipal. Et le site web de la ville n’est pas sans rappeler les débuts du web, à l’heure où le minitel tirait petit à petit sa révérence. Mais, quand on est un élu de proximité, on sait mieux que quiconque qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Alors, le 10 juin dernier, Georges Cristiani, le maire très divers de Mimet s’est fendu d’une lettre à en-tête officielle pour rappeler que [son] « parti, c’est Mimet », que « Région et Département ont toujours été des partenaires fidèles et efficaces » et donc appeler ses administrés aux urnes. En indiquant qu’il avait demandé à son adjointe « Anne Kessas de se présenter » aux départementales « sur la liste de la majorité » (présidée par Martine Vassal, LR). Et qu’il était lui-même, « pour garantir un avenir serein et pérenniser l’aide de la Région au profit de sa ville », candidat aux « élections régionales sur la liste du président Renaud Muselier ». Et d’ajouter à la main : « Au plaisir de vous saluer les 20 et 27 juin prochain. »
Préfet prudent
Une lettre que la blogueuse Martine Colombani a eu la surprise de trouver dans sa boîte aux lettres accompagnée, dit-elle, d’un tract LR. Si, à la mairie de Mimet, on ne pipe mot face aux questions du Ravi, certains s’étranglent. Mais la préfecture botte en touche : « Les dispositions relatives à la campagne électorale sont prévues par les articles L49 et suivants du code électoral. A ce stade, le préfet n’est pas en mesure de se prononcer […] Sauf dans le cas où, le jour du scrutin, le bon déroulement du vote est perturbé […] il n’appartient pas à l’autorité administrative de faire cesser l’utilisation irrégulière de moyens de propagande… » Et de renvoyer vers « l’autorité judiciaire » ou la saisine du « juge de l’élection ».
En attendant, Cristiani compte sur le mimétisme de ses administrés. Mais après tout, n’est-il pas patron de l’union des maires des Bouches-du-Rhône ? Mais aussi président du CDG 13, le centre de gestion de la fonction publique territoriale qui, non content d’être flanqué d’un « déontologue », prodigue aux fonctionnaires et élus des formations. Notamment juridiques. Ça peut toujours servir !
Cliquez sur l’image pour lire le courrier de Georges Cristiani :