Sous le soleil, les femmes
Il n’y a pas que le 8 mars dans la vie. Et hors du mois de la journée internationale des droits des femmes, il est possible de leur consacrer un dossier ! Quelque chose semble enfin bouger. En novembre, à Marseille mais aussi à Nice, Avignon et Gap, les manifestions contre les violences sexistes ont mobilisé. En France, celles et ceux qui se considèrent comme « féministes » sont désormais majoritaires, particulièrement parmi les plus jeunes. Le mot n’est plus une grossièreté.
C’est qu’il y a encore du boulot ! Dans notre Sud testostéronisé, les clichés sur les Cagoles, les fesses à Fanny et autres femmes objets, ont la peau dure. Et sans même parler des violences conjugales, des pressions religieuses pour exercer un contrôle sur les corps et les mœurs, les inégalités ont la peau dure. En Paca, par exemple, les disparités à l’accès à l’emploi pèsent plus qu’ailleurs, particulièrement dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var. Et celles qui décrochent un boulot sont toujours moins bien payées.
Alors à l’heure où les hashtags font danser les « porcs », entonnons, garçons et filles, l’hymne historique du MLF, le Mouvement de libération des femmes : « Asservies, humiliées, les femmes / Achetées, vendues, violées […] Le temps de la colère, les femmes / Notre temps est arrivé / Connaissons notre force, les femmes / Découvrons-nous des milliers […] / Debout femmes esclaves / Et brisons nos entraves / Debout ! Debout ! »