Edito
Roulez tambours ! Sonnez trompettes ! La France s’engage dans un marathon électoral de grande ampleur. Dans tout juste 9 mois, le temps d’une grossesse, les urnes auront rendu leur verdict : le nom du nouveau président de la république – ou de la présidente ! – sera connu. Les belles affiches n’auront pas le loisir de jaunir. D’autres les recouvreront aussitôt : celle des candidats aux élections législatives organisées dans la foulée. En Paca, quarante députés devront être désignés. Lorsqu’ils siègeront à l’Assemblée nationale, ils ne pourront pas s’assoupir sur les bancs de l’hémicycle. Car le moment d’entamer activement la campagne pour les élections municipales sera venu. Même le rythme cardiaque des sénateurs s’accélère, avec pondération comme il se doit. Car ils devront à leur tour faire face à une élection et désigner leur nouveau président.
Aux urnes citoyens ! Si les enjeux dépassent souvent le simple cadre local, la bataille aura bel et bien lieu dans nos villes et nos campagnes. Elle a incontestablement commencé avec les tractations pour les investitures. Même les petits partis qui n’ont aucune chance d’obtenir un député sont tenus de monter au front : seule une formation ayant présenté au moins 50 candidats lors des législatives peut bénéficier d’une aide publique égale pour moitié au nombre de suffrages et pour l’autre au nombre d’élus. La marmite politique bouillonne donc. Les militants s’agitent. Les petites phrases fusent. Alliances et contre-alliances se dessinent. L’intensité de cette activité contraste avec d’autres tendances : le scepticisme croissant des électeurs vis-à-vis de leurs élus, la crise du militantisme, la progression de l’abstention, l’éclatement, surtout à gauche, des diverses familles politiques. Le risque que cette année électorale n’apparaisse que comme un grand barnum va de pair avec la « peopolisation » de la communication de nos grands ténors.
La grande tchatche. La période qui s’ouvre s’annonce pourtant passionnante. Les grandes man?uvres qui agitent le microcosme politique n’ont d’intérêt que parce qu’elles révèlent les tensions qui traversent notre société, ses mutations, ses contradictions. Derrière la vacuité des « petites phrases » se dissimulent des enjeux de fond, des choix qui vont, en partie, orienter le cours de nos vies. Fidèle à notre approche éditoriale, préférant l’irrévérence à la prudence, privilégiant le questionnement aux affirmations de principe, le Ravi entre, lui aussi, en campagne. Sans se départir, bien entendu, d’une neutralité partisane. Elle n’entrave en rien, bien au contraire, notre liberté de ton. Sans parti pris, sauf celui d’en rire, le Ravi s’autorise coups de c?ur et de colère, des enquêtes fouillées aussi bien que des éclats aux accents pamphlétaires. Dès le mois prochain, de nouvelles rubriques « élections » égayeront votre mensuel. Et, le 14 octobre, aura lieu la première émission de « La grande tchatche » le forum mensuel politique « ravissant » sur les ondes de radio Grenouille dont les meilleurs moments seront retranscrits dans nos colonnes. Ce n’est qu’un début, le débat continue !
le Ravi
Infos § satire seront au rendez-vous du prochain numéro du Ravi en kiosque dès le vendredi 6 octobre ou dans votre boîte aux lettres. Si vous voulez faire un usage pertinent de l’allocation de rentrée scolaire, remplissez et postez le bulletin ci-dessous.