Quand on est c...
Pour Victor Hugo, « le calembour est la fiente de l’esprit ». Et parfois, au Ravi, ça vole bas. En fin de conférence de rédaction, l’idée est lancée d’interroger au sujet des cantonales… les cantonniers ! Rires. Certes, les élections s’appellent désormais « départementales » et plus cantonales. Mais on ne saurait se cantonner aux seuls intéressés. Et pas question de verser dans la facilité avec quelque personnalité : « Allô ? Cantona ? Les cantonales ? » Ni du canton de Cantini. A la rigueur, un Cantonnais…
Nous voilà à l’heure du laitier à chercher un cantonnier dans Marseille. Tiens, un cantinier ! Enfin, une cantinière, qui s’en grille une en attendant la Sodexo : « Les cantonales ? J’étais pas au courant ! Mais quand y’a une élection, je vote ! » Plus loin, un cantonnier sous pression – il karcherise la chaussée – douche notre enthousiasme. Nos questions, il les balaie d’une main : il a pas l’temps !
Hacène assène : « Voter, ça change pas grand-chose. C’est toujours le même système. » Alors, il votera « blanc ». Ça lui va bien, lui qui fait la chasse aux graffitis. Sur le cours Julien, c’est la pause, pour Fred. Le ballet avec son balai, il l’a commencé à 5 heures. Finira vers midi. Et ira « voter sans conviction. Ça m’intéresse pas trop la politique. Même au travail, on n’en parle pas ».
Le collègue de Yanis se veut plus politisé : « Nous, on est marseillais, on veut Mélenchon ! » Mais, Yannis, de la métropole, n’est le vassal de personne ! « J’irai pas voter. Pourquoi ? Parce que c’est tous des viers ! » Quand on est c…