Cantines : la grande tambouille
Aux fourchettes citoyens !
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es : l’aphorisme serait d’Anthelme Brillat-Savarin, honorable gastronome du 18ème siècle. Et si le contenu des assiettes servies par les industriels de la restauration collective dans les écoles, les hôpitaux et les maisons de retraite, est aussi le reflet de nos sociétés, pas sûr, à l’aube d’un nouveau millénaire, qu’il faille pavoiser !
Les minots ou les mamets, comme les savants nutritionnistes, vous confirmeront que la mixture servie par Sodexo et les autres cadors des cantines, « c’est d’la merde » ! De même que les mairies, de toutes tendances politiques, à Nice, Avignon ou à Arles, ayant fait le pari d’une remunicipalisation des services de restauration, attestent de changements heureux : satisfaction des usagers, maîtrise ou baisse des coûts, réduction significative du gaspillage…
De quoi s’étonner que les multinationales de la malbouffe continuent à rafler autant de marchés publics. Ou que les états généraux de l’alimentation du gouvernement n’aient abouti qu’à une promesse aux contours flous au chapitre de la restauration collective. Après l’annonce pour 2012 d’un bel objectif de « la moitié de nourriture bio et locale », il n’est maintenant plus question que d’une « part significative ». Sans parler du fait que « local » peut être aussi synonyme de pesticides ! Mais heureusement, fourchettes au poing, les initiatives citoyennes pour bien produire et manger foisonnent. A table !
Michel Gairaud
Au sommaire de l’enquête « Cantines : la grande tambouille« , publiée dans le Ravi n°160, daté mars 2018. Actuellement chez les marchands de journaux en Paca : p.8 & 9 Des billets sur in plateau (les industriels de la restauration collective) p. 9 Gaspillage (moins c’est bon, plus on gaspille) p. 10 Mouans-Sartoux : première de la classe ! p.10 #Promesses (les Etats généraux de l’alimentation) p. 10-11 Retour vers le futur pour les cantines scolaires (remunicipalisation) p. 11 Strip dessiné de Yakana p. 12 Local versus local (local n’est toujours synonyme de qualité) p. 12 « Pour un soulèvement pacifique… et alimentaire« , tribune libre de Marion Schnorf