Eau, gaz et fusion à tous les étages…

septembre 2005

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DU BETON PHENOLIQUE AU SECOURS DE CADARACHE

Il s’appelle Fernand Ortéga. Il est président de l’association « Maisons sans frontière »… Il n’a pas été irradié mais il est persuadé d’avoir le projet qu’il faut pour accueillir tout le beau monde qu’Iter va atti-rer autour de Cadarache… Cet ingénieur des arts et métiers explique son idée : « Nous (ndlr : l’association) avons pris la maîtrise de 250 hectares situés à 3km de Cadarache. Et avec notre procédé constructif, à base de béton phénolique, il sera possible de construire 3000 logements à moindre coût ! Entre moins 30 % et moins 60 % que le coût normal ! » L’homme se bat depuis des années pour que son procédé soit reconnu, car dit-il « avec ça, on peut construire vite et bien, et pas cher ! (…) Et il n’y a pas besoin de qualification particulière pour bâtir avec ma méthode. On pourra même faire appel aux chômeurs… » Et pour prouver ses dires, il a monté un dossier complet afin de construire une cité entière capable d’accueillir les ingénieurs, les techniciens et toute la population qu’Iter drainera jusqu’à Saint-Paul-les-Durance… Des logements (« qui seront tous connectés à internet haut débit et auront le téléphone gratuitement… »), mais aussi une médiathèque, un complexe sportif, un lieu de méditation, des com-merces, même un train sur coussin d’air pour relier la cité à Cadarache, etc… Petit hic. Il faut convain-cre le maire de Saint-Paul-les-Durance (commune, avec Rians, où sont situés les 250ha), ainsi que la Direction départementale de l’équipement (DDE) de changer le Plan local de l’urbanisme (PLU)… Ce qui est loin d’être chose faite… Pourtant M.Ortéga s’insurge : « Qu’on me prouve que mon projet est mauvais ! Jusqu’à présent, on ne m’a opposé aucun argument »


TAXE EN SUS

Afin notamment d’éviter l’asphyxie du réseau routier et autoroutier autour de Cadarache, Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et sa collègue Sylvie Andrieux des Bouches-du-Rhône, ont déposé une proposition de loi « visant à instaurer une taxe spéciale d’équipement pour financer les infrastructures ferroviaires nécessaires à l’accessibilité du site d’implantation d’ITER ». Il s’agit essentiellement de la ligne ferroviaire Marseille – Aix en Provence – Veynes – Gap – Briançon, ainsi que ses raccordements, notamment vers Digne, Pertuis, Carnoules, Grenoble et Valence. Il est également question de raccorder Briançon à la ligne Modane-Turin, distante d’à peine 25 km. Cette taxe, dont le taux ne pourra excéder 5 %, serait perçue par le Conseil régional dans les mêmes conditions que la taxe locale d’équipement. Pourraient notamment en être exonérés, d’après la proposition de loi, les bâtiments affectés à un service public ou les constructions destinées au logement locatif social, les locaux des exploitations agricoles, les bâtiments affectés aux activités de conditionnement et de transformation des coopératives agricoles, viticoles, horticoles et autres, les entrepôts et hangars faisant l’objet d’une exploitation commerciale, industrielle ou artisanale et les locaux à usage industriel ou artisanal et bureaux y attenant. Il ne restera plus grand monde pour la payer…

Adèle Monlairjih

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