La région d'après
Le sondage réalisé le 2 juillet par La Tribune, Europe 1 et Public Sénat recèle son pesant d’or. Il présente une liste d’une quarantaine de personnalités « capables de réinventer la France » après le confinement et la crise sanitaire. Edouard Philippe est le moins mal classé, avec « seulement » 55 % des Français ne lui faisant pas confiance. Cela tombe mal car Emmanuel Macron vient de le congédier pour poursuivre sa grande marche en avant ! Juste derrière Nicolas Hulot s’affiche l’incontournable Didier Raoult avec une cote de confiance de 42 %…
Plus surprenant, tout en bas du classement, figurent les têtes de liste des dernières régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur avec des scores de « pas confiance » astronomiques : Christian Estrosi (LR) monte à 74 %, Marion-Maréchal Le Pen (RN) à 75 %, Christophe Castaner (ex-PS, LREM) ex-æquo avec Renaud Muselier (LR) culminent avec 84 %. De quoi laisser songeur, à moins d’un an des élections locales, sur leur promesse de construire une « région d’après ».
Pas besoin d’Ifop et de son échantillon soit-disant « représentatif » pour se douter qu’après des semaines cloîtrés, majoritaires sont ceux qui aimeraient être logés avec un extérieur, changer leur manière de consommer, ne plus être contraints de télé-travailler. Et pour comprendre qu’en septembre, beaucoup sont pessimistes sur la situation sociale et économique. Les masques tombent. Retour, en pire, à la case de départ ou véritable occasion de faire bouger les lignes ?