Le Ravi de plâtre : Julien Ruas
Sans masque ni respect de la distance de protection. Le risque était certainement inutile pour un directeur d’Ehpad, mais on ne résiste pas à une bonne com. Le 7 avril, Julien Ruas, physique de gendre idéal et adjoint de Jean-Claude Gaudin délégué à la Prévention et la gestion des risques, pose tout sourire entouré de cinq marins-pompiers pour annoncer le don par Haribo de 2 400 sachets de bonbons aux « anges gardiens de Marseille ». Alors qu’ils sont en première ligne contre le Covid-19, les militaires ont dû apprécier…
L’élu n’a pas eu la même attention pour le courrier que les architectes et ingénieurs de la Direction de la prévention et de la gestion des risques (DPGR) lui ont envoyé trois jours plus tard. Révélé par le Ravi, il alerte Ruas, le cabinet de Gaudin et quelques directeurs de la ville des multiples « dysfonctionnements graves » au sein de la DPGR. Un service largement en surchauffe depuis la mort de huit habitants rue d’Aubagne en novembre 2018 : 2 600 signalements d’immeubles sous suspicion de péril en attente d’une prise en charge, 230 immeubles en péril grave et imminent non suivis, la non application des prescriptions légales lorsque les propriétaires sont défaillants…
Si l’adjoint de Gaudin n’a jamais exprimé le moindre regret ou remords à propos du drame d’il y a un an et demi, au moment du bouclage du Ravi, deux semaines après l’envoi de leur supplique, il n’avait pas plus donné signe aux agents de la DPGR (1). Julien Ruas, dont collectifs et associations réclament la « suspension« , est-il à la recherche d’un nouveau et généreux confiseur ?
1. Contacté, il a renvoyé le Ravi vers le service presse de la ville qui n’a pas donné suite à nos questions.