Mai ta donne

Participe, débat, encourage, critique, confesse, crée, gueule, écris, choisis, mais mets ta donne… « Métadone », le traitement de substitution à l’héroïne pour le sevrage des toxicomanes. Casser nos habitudes par l’apport d’autres façons de voir et de penser, c’est comme ça que je sens bien le joli mois de mai !!

Après ce petit pas de côté, sachez, qu’en vérité, je ne rentrerai pas forcément, cette fois-ci, dans un écrit politico culinaire. Je vais vous parler de la pistache, sans trop savoir pourquoi ? Ça m’est venu, comme ça…

Un petit mot, quand même, sur mon jardin. Les merles se moquent, les pissenlits couvrent le sol, faisant sauter sur leurs genoux quelques pâquerettes qui observent tristement la fanaison des violettes et primevères. Les abeilles s’affairent sur les romarins et les fleurs de choux et de roquettes sont la promesse d’une abondante récolte de semences.

Pendant mon africain voyage, je fus accompagné par l’ouvrage d’Amin Maalouf Le périple de Baldassare, dans lequel j’apprenais que la résine du pistachier lentisque, cultivé en Grèce sur l’île de Chios, était très prisée dans les cours européennes. Au point que nombre de capitaines de navires devenaient contrebandiers et défiaient l’autorité et la violence du sultan de l’époque pour en faire commerce.

Le mastic, gomme blanche perlant sur les troncs après incision, aurait la propriété de blanchir les dents et de favoriser l’hygiène buccale. Ainsi sa valeur approchait celle de l’or et d’autres produits rares. C’est un pistachier connu, par chez nous du côté de la Corse ou de la forêt des Maures. Puis il y a le pistachier vrai, commun, cultivé… celui qui nous offre cette délicieuse noix coquée.

Je ne sais plus si c’est d’actualité, mais auparavant, il existait une collection visible au conservatoire botanique de l’île de Porquerolles. L’arbre peut vivre plus d’un siècle, et commence à produire dès la sixième année. La plus réputée est la pistache d’Alep, en Syrie, mais tout le pourtour méditerranéen peut la cultiver. La complexité de sa récolte et de son séchage en fait un fruit coûteux que l’on peut magnifier dans les pâtisseries, et ce sera l’objet de la recette du mois…