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Un nombre parlant
Je suis convoité tous les six ans à l’arrivée du printemps. De ceux qu’on drague à chaque coin de rue, c’est récurrent ici, de la Pointe-Rouge à la Cabucelle… Je suis le total d’électeurs inscrits sur les listes électorales pour les municipales et je peux donc peser lourd à Marseille.
Je me fonds dans une plus grande famille en France où, contrairement à la Belgique, on est plutôt à géométrie variable. En 2020, je grandis et rajeunis en même temps, depuis que l’inscription automatique des plus de 18 ans et des naturalisés 2018 me permet de dépasser le demi-million.
Mais là où on relève 47,7 millions d’inscrits dans l’hexagone, soit + 544 000 d’avril 2019 à février 2020, les nouvelles mesures d’inscription ont un impact plus discret à Marseille qui gagne + 6 236 votants depuis les dernières municipales 2014. Cette augmentation est plus significative dans le secteur 6 avec + 3 428 inscrits, contrairement au 1er secteur qui peine avec + 884. Bien sûr, c’est en décomptant les morts et en ajoutant les listes complémentaires, comptant notamment les citoyens de pays membres de l’Union européenne.
Je suis à mettre en rapport avec le taux d’abstention, une inconnue variable. Il était de 57,28 % au second tour des municipales 2014 contre 30,67 % au second tour des présidentielles 2017. Les urnes en diront plus les 15 et 22 mars 2020 prochains, sans oublier les potentiels recours…