Cherchez l’erreur !
Allons-nous vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur une « interruption volontaire démocratique » avec l’élection de Marion Maréchal (nous voilà) Le Pen ? C’est ce qu’indiquent les sondages : cela pourrait presque être rassurant tant les instituts, scrutins après scrutins, collectionnent un large panel d’erreurs. Et pas seulement à la marge ! Sauf que les partis traversent une profonde crise de l’offre et de la demande. Et que, comme nous l’avons déjà titré en « Une », un climat de faillite menace la politique.
A sa panoplie xénophobe – le bouc émissaire « étranger » musulman reste la grande idée du Front national – Maréchal (nous voilà) Le Pen a su ajouter quelques touches plus personnelles : mépris affiché pour la culture, promesse de supprimer toutes les subventions aux plannings familiaux de la région, chasse annoncée contre toutes les associations « politisées », c’est-à-dire non alignées sur la doxa frontiste…
Il ne fait déjà pas bon s’amuser, boire un coup en terrasse, manifester pour le climat où la solidarité avec les sans papiers et les réfugiés, dans une France prise en tenaille entre le déchainement de haine d’une poignée d’islamistes intégristes et le rouleau compresseur d’une réplique sécuritaire et guerrière. Etre jeune, être migrant, être jeune migrant – le thème de notre supplément réalisé dans les quartiers nord de Marseille – devient un véritable défi ! Et si on relevait celui de réinventer notre démocratie ?