La revoilà
Un sourire éclatant, un champ de lavande et un slogan digne d’une campagne de l’Office régional du tourisme : « la France plein sud ! » L’affiche de Marion Maréchal (nous voilà)-Le Pen en dit long sur la stratégie de normalisation de la candidate FN. Il faut même une loupe pour y apercevoir une petite flamme tricolore très stylisée. Surtout, nulle part n’apparaît la signature « Front national », probablement jugée encore trop sulfureuse par les communicants.
Sur le fond, la campagne de la petite-fille de Jean-Marie, déclinaison de tous les fondamentaux de l’extrême droite, est nettement moins ripolinisée. Sur la forme, elle ne s’embarrasse pas d’états d’âme en continuant à trier les bons et les mauvais journalistes. Depuis son parachutage en Paca, Marion Maréchal (nous voilà)-Le Pen n’aime pas le Ravi qu’elle a déjà fait placer sur une liste noire pour interdire au mensuel « pas pareil » l’accès à une conférence de presse.
Son directeur de campagne, Fréderic Boccaletti, le secrétaire départemental FN du Var, explique maintenant que sa candidate et ses colistiers refusent de répondre à nos questions « parce qu’ils en ont marre de se faire traiter de nazis ». L’extrême droite xénophobe, ultra-nationaliste et autoritariste ne goûte certes guère à la satire. Mais aux côtés de nos enquêtes, rigoureuses et documentées, nous n’encasernerons pas les dessinateurs. Qui peuvent, si cela les amuse, continuer à brocarder les « bonnes aryennes » !