Le Ravi de Plâtre est décerné à Samia Ghali, la madone de Marseille
C’est le risque du métier lorsque, sur les hauteurs du Roucas Blanc, loin du bidonville au Nord de Marseille où elle est née, dans le quartier bourgeois où elle habite désormais, on barbote dans sa piscine sous l’œil complice de sa voisine, la Bonne Mère. Samia Ghali, sénatrice aujourd’hui sans étiquette, est candidate pour devenir maire de Marseille. Et elle a su trouver les mots définitifs pour annoncer sa décision : « La ville a besoin que l’on soit la vraie Madone de Marseille ! »
Ils peuvent en prendre de la graine celles et ceux qui, depuis des mois, de réunions en états généraux, de tractations en psychodrames, d’assemblées en conciliabules, de pacte démocratique en printemps citoyens, tentent en vain de fédérer les collectifs, les gauches et les écologistes. Samia est La candidate Sans Précédent. Elle est l’Unique, le Mouvement, l’Espoir, l’Alternative, le Printemps, la Solution.
Libre comme le mistral, depuis qu’elle n’a pas repris sa carte au PS, s’engageant à n’exercer qu’un seul mandat, l’Eva Péron phocéenne part à la rencontre du « peuple de Marseille ». Dans sa besace, 152 propositions aux accents sociaux d’une « femme de gauche » mâtinées, comme de coutume, d’appels au « retour à l’autorité » et agrémentées d’une panoplie de mesures sécuritaires, ainsi que la généralisation du dispositif des « voisins vigilants ».
Rassurez-vous, Samia Ghali est magnanime. Elle est « ouverte » à toutes celles et ceux, extrême droite exceptée, qui voudraient la rejoindre. Qui l’aime la suive !