Tout doit disparaître !
La pression, permanente, s’accentue. Désormais, le néo-libéralisme 2.0 a sa fête avec le « Black Friday« , immense carnaval sauce Halloween, où l’injonction à consommer vite, beaucoup, n’importe quoi, n’importe comment, prend des allures de blockbuster hollywoodien. Amazon, dont les immenses entrepôts, de Montélimar à Bouc-Bel-Air, irriguent notre territoire, incarne la « réussite » de ce modèle : bénéfices maximum, dégâts sociaux et environnementaux optimisés à flux tendus…
Mais les fêtes de Noël et du nouvel an – celles de la Provence éternelle et du débonnaire bonhomme rouge qui charme nos enfants – sont depuis fort longtemps un apogée de l’hyper-consumérisme. Nos hypermarchés et leurs galeries déploient eux aussi des stratégies savantes pour faire sonner leurs tiroirs caisses. Le modèle, en crise, reste rémunérateur. Au besoin, grâce à de savantes entourloupes : Carrefour, après avoir encaissé plus de 400 millions d’euros au titre du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), licencie à tour de bras.
Pas sûr que les élus, à Salon-de-Provence ou à Aubagne, qui veulent dynamiser leurs centres-villes en les rendant plus accessibles aux voitures, soient sur la bonne voie ! Reste à être vraiment imaginatif. Comme notre journaliste qui a vécu un mois, avec sa famille, en dépensant le moins possible. Comme celles et ceux qui cherchent à réduire et à recycler les déchets, à promouvoir des modèles où l’être pèse plus que l’avoir. Il y a urgence. Car de soldes en soldes, tout risque de disparaitre.