Orange amère
Le scénario qui s’est joué à Orange préfigure-t-il notre avenir politique ? Au deuxième tour de l’élection départementale, fin mars, les électeurs ont eu le choix entre un binôme d’extrême droite, Ligue du Sud, et un binôme d’extrême droite, Front national. Fachos contre fachos ! Pour l’anecdote, c’est la Ligue du clan Bompard qui a emporté le duel d’une poignée de voix. Et il s’en est fallu de peu pour que le Vaucluse, désormais sans véritable majorité, ne devienne le premier département Front national de France.
L’exemple varois va-t-il faire école ? Dans le nouveau Conseil général, où siègent désormais 6 élus FN, il n’y a plus un seul élu de gauche, qu’il soit étiqueté PS, EELV ou Front de gauche. C’est l’UMP, et ses alliés, qui ont raflé la totalité de la mise. Dans les Alpes-Maritimes, cela fait longtemps que la droite occupe tout l’espace politique : deux PCF et un PS apportent une petite touche de pluralisme…
Les rangs du CG 13, désormais UMP, sont plus bigarrés. Dans les Alpes, le CG 04 apporte un peu de diversité. Mais le constat est sans appel en Provence-Alpes Côte d’Azur : les urnes désavouent le PS, droit dans ses bottes au gouvernement, et marginalisent Front de gauche ou écolos. A Orange, moins de 36 % des électeurs se sont exprimés. Plus de 60 % des électeurs inscrits n’adhèrent donc pas à l’extrême droite. Nous sommes encore partout majoritaires. Mais jusqu’à quand ?