A Cogolin, la fuite en avant d’un maire FN xénophobe
Marc-Etienne Lansade, le maire FN de Cogolin, a récemment déclaré qu’il défendrait « l’identité provençale chrétienne » jusqu’à sa dernière goutte de sang. Rien que ça ! Mais que signifie pour lui cette soit disant identité qu’il agite comme l’épée d’un Croisé ? Ses décisions répondent pour lui : une « reprovençalisation » du marché évinçant des commerces aux couleurs trop orientales, un discours du débarquement en Provence à la gloire de Louis XIII oubliant les combattants africains, l’interdiction de danses orientales à la fête des associations, une « alerte aux gens du voyage », l’annonce de la destruction d’une « extension illégale de la mosquée » pour la suppression d’un simple auvent, le recrutement d’un identitaire à la communication, un cri d’indignation contre l’obligation de marier une étrangère en situation irrégulière… Quand on voit les personnages inquiétants qu’il fait rentrer en mairie, on se demande où est la Provence ?
Originaire de Neuilly, nostalgique de Maurice Barrès, le maire constitue sa garde rapprochée avec des personnes étrangères à la commune, mais pas à l’idéologie de son parti : à côté d’un identitaire mis en examen judiciaire, on trouve un chef de cabinet parisien, un premier adjoint révoqué de la police municipale cannoise, une société de communication liée au micro-parti de Marine qui n’a fait qu’un passage éclair, et un banquier à la retraite, M. Smadja, cousin d’Isabelle Balkany, comme conseiller spécial pour les grands projets d’urbanisme.
Alors que ce dernier travaille depuis plusieurs mois pour la commune, on vient d’apprendre qu’il n’avait toujours pas de contrat parce que sa pension de banquier était trop importante. Le pôvre ! Pour rassurer, il a déclaré qu’il ne faisait pas cela pour l’argent mais pour rendre service à son ami Lansade. Depuis quand une mairie peut faire travailler une personne physique sans passer de contrat avec elle ?
Après une augmentation de 15 % de ses indemnités, le maire a pris l’habitude d’engager les finances de la commune sans consulter son conseil municipal. Il emprunte 2,3 millions d’euros en 9 mois sans que le conseil en connaisse l’objet précis. La main sur le cœur, il promet qu’il remboursera la dette grâce aux importantes recettes attendues de l’aménagement d’un terrain de 13 hectares et de la fin de la concession d’un port privé. Sauf que cet argent est loin d’être dans les caisses de la commune avec un terrain à aménager situé en zone inondable et une fin de concession du port en 2019…
Malgré ses airs péremptoires, il recule souvent : baptême d’un parking Barrès, choix de la société de communication « Stream on Fire », décision de confier un audit fiscal à une société plombée par les contentieux au mépris des règles des marchés publics, don illégal de matériel communal… sont quelques-uns des actes manqués dénoncés par Place Publique auxquels il a renoncés. Mais il recrute des policiers en nombre et va installer 40 nouvelles caméras de surveillance, sans jamais en annoncer le coût. Cet important dispositif de sécurité est placé sous l’autorité d’un fonctionnaire de police révoqué !
Contournement des règles, cavalerie financière, personnes mises en examen ou passibles de correctionnelle, banquier-urbaniste sans contrat… Cela commence à dessiner le paysage peu rassurant de la gestion du FN à Cogolin.
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