Grande Tchatche sur le Front National
Lors de la naissance d’Elsa Di Méo, en janvier 1982, François Mitterrand, alors très populaire à gauche, gouvernait la France avec le parti communiste. Le tournant de la rigueur n’était pas à l’ordre du jour et le Front national était un groupuscule encore inconnu. Vingt ans plus tard, le 6 mai 2002, le lendemain du second tour de la présidentielle, lorsque elle adhère pour la première fois au PS, la donne politique n’est plus la même. Jean-Marie Le Pen réussit à rassembler près de 18 % pour l’extrême droite face à Jacques Chirac plébiscité par un front républicain.
Elsa Di Méo est née à la politique quelques années auparavant à Aix-en-Provence en découvrant les joies du militantisme lycéen. Elle fait ensuite ses classes à l’Unef-ID, le syndicat étudiant, où elle mène en 2002 la mobilisation contre le Front national. Après des études de Sciences Politiques à Nice, c’est dans le Var, où ses parents ont grandi, qu’elle poursuit ses classes politiques tout en travaillant dans un lycée à Saint-Raphaël.
A 26 ans, en 2008, là voilà déjà tête de liste aux municipales à Fréjus, ville ancrée à droite. Elle rassemble près de 25 % des suffrages et décroche son 1er mandat dans l’opposition du maire Elie Brun. Pas encore trentenaire, en 2010, elle devient conseillère régionale présidente de la commission environnement, déléguée aux risques naturels et à l’eau.
Diplômée de l’institut régional d’administration, elle exerce la profession d’analyste financière à la caisse des dépôts et de consignation. Mais mariée avec le secrétaire de section du PS à Fréjus (et ex-chef de cabinet du maire de la Seyne-sur-Mer), avec un frère, Cyril Di Méo, désormais secrétaire de la section du PS à Aix-en-Provence, le virus de la politique ne pouvait pas la lâcher ! Pas plus que le Front national !
Candidate aux dernières municipales à Fréjus, en 4ème position au 1er tour avec un peu moins de 16 % des voix, Elsa di Méo préfère se retirer au deuxième tour. C’est donc hors du cercle du Conseil municipal qu’elle mène aujourd’hui l’opposition à David Rachline, le maire FN. Forum Républicain, journées du vivre ensemble, réunions nationales des comités de vigilance face au Front National : elle poursuit sa bataille politique face à l’extrême droite.
Au PS elle est aussi membre du secrétariat national en charge des sports de la vie associative et de l’éducation populaire. Elle siège au pôle « préparation de l’avenir ». Une certitude : pour préparer l’avenir, au PS, y a du boulot !
Michel Gairaud
Pour écouter l’émission enregistrée le 22 octobre 2014 sur radio Grenouille, animée par Rafi Hamal et Michel Gairaud, POUR LIRE LA SUITE DE CET ARTICLE