Maryse Joissains
A peine élue et déjà mise en examen, la maire UMP d’Aix-en-Provence (13) commence son mandat en fanfare. Et pas seulement parce que ses services, ont renâclé à autoriser les Rencontres déconnomiques à occuper, début juillet, un parc municipal.
D’abord, comme l’ont relevé les Amis du Montaiguet (à l’origine de plusieurs recours contre le projet de la clinique privée Rambot), en voyant ses services aller plus vite que la musique, en s’affranchissant des recours en cours pour commencer les travaux, en attestent les marquages jaunes sur une route départementale, marquages vite effacés une fois la supercherie révélée.
Mais surtout, à en croire La Provence, en s’étant livrée, lors de sa visite début mai du nouveau refuge pour animaux d’Aix, à un exercice de surenchère verbale qui confirme son surnom de « poissonnière du cours Mirabeau ». Qualifiant le nouveau bâtiment de « camp de concentration », elle aurait, avec la mesure qui la caractérise, lâché : « D’où il sort, l’architecte ? De l’école ? […] Je n’ai pas mis autant d’argent pour avoir cette merde ! Si je m’écoutais je ferais passer le bulldozer. Il y a eu des erreurs sur toute la ligne alors vous [les services municipaux, NDLR] vous démerdez, mais moi, je veux que tout soit réglé dans les 15 jours. Je veux que ça aille vite, je me fous des autorisations, même si je dois aller en correctionnelle… »
Tant de compassion de la part d’une élue ayant érigé au rang d’art de vivre une politique de chasse systématique aux Roms ne peut qu’étonner. Mais, après tout, Bardot, elle aussi, aime les animaux… Comme disait Desproges : « Y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien qui remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil. »
Sébastien Boistel