A droite, extrêmement
Fréjus (83), Marseille 7ème secteur (13), Orange (84), Le Pontet (84), Bollène (84), Cogolin (83), Le Luc (83), Camaret-sur-Aigues (84) : 19 ans après la conquête de trois villes en Paca par le Front national, notre région se distingue une fois de plus en offrant 8 mairies à l’extrême droite. Ne banalisons pas ces victoires qui témoignent à la fois d’un profond malaise politique tout en annonçant de nouvelles régressions sociales.
Mais l’arrivée de conseillers municipaux FN par centaines – le plus souvent dans l’opposition – cache des tendances plus lourdes encore : l’hégémonie de l’UMP en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la déconfiture du PS, un Front de Gauche et des écologistes marginalisés, un système politique à bout de souffle où cumulards, barons locaux, dominent, quelles que soient leurs casseroles, des électeurs souvent réduits à une clientèle.
Avec le pragmatisme qui le caractérise, François Hollande a tranché. Puisque le pays vote à droite, extrêmement, donnons-lui ce qu’il demande : moins d’impôt, moins de Roms, plus de police, plus de Manuel Valls. A court terme, le calcul est le bon pour coller au verdict des urnes. Mais ensuite ? L’alternance d’un Sarkozisme de droite puis d’un Sarkozisme de gauche risque de nourrir le petit refrain sur « l’UMPS ». Et pourrait renforcer le 1er parti de France : celui des abstentionnistes.
le Ravi