Éducation(s) aux médias
le Ravi mène des ateliers d’éducation aux médias tout au long de l’année. Semaine de la presse à l’école oblige, en mars les projecteurs sont braqués sur ces initiatives. Et c’est chacun à sa sauce…
Le reportage est plutôt édifiant. Le 25 mars, BFM TV diffuse un sujet d’une minute après une visite de collégiens de leurs locaux dans le cadre de la 30ème semaine de la presse à l’école. Du plateau aux coulisses, les élèves (auxquels la parole n’est pas donnée) finissent par écouter religieusement l’animateur de la matinale de la 1ère chaîne française d’information en continu, Christophe Delay. Qui leur dit qu’il est à l’antenne tous les matins pour « vendre, euh, présenter, toute la production de la chaîne ». Le lapsus est révélateur.
Au Ravi, l’éducation aux médias, c’est toute l’année dans les collèges et les lycées ! Ce qui ne nous a pas empêchés d’être particulièrement actifs en mars avec des interventions cette année au lycée Saint-Charles à Marseille, au lycée Lucie Aubrac de Bollène et lors d’une table ronde organisée cette année encore par le lycée Thiers à Marseille. Avant une étape niçoise, tout début avril, aux lycées Estienne d’Orves et Eucalyptus.
A la « mode », à l’heure des fake news, des théories complotistes et d’une défiance grandissante envers les médias de masse, l’Éducation aux médias s’affiche désormais comme une priorité politique. Lors des dernières Assises internationales du journalisme de Tours (Cf page 18), le ministre de la Culture Franck Riester s’est engagé à doubler les crédits qui lui y sont alloués. Ce qui, même si la promesse est tenue, restera encore peu car les budgets alloués aux équipes éducatives sont actuellement dérisoires…
Quoi qu’il en soit, le Ravi tente d’aiguiser le jugement des élèves. Cela passe par une analyse critique, même des plus basiques, du fonctionnement médiatique (effets de loupe, course à l’audience, suivisme, appropriation par quelques milliardaires…) tout en insistant sur le rôle primordial de la presse pour le fonctionnement démocratique de nos sociétés. Et à la fin des ateliers, contrairement à BFM, nous n’offrons pas de mug à l’effigie du journal… Mais juste un peu de notre passion.