Rock is not dead !
C’est peut-être le plus bel hommage à la Machine à Coudre, cette salle rock mythique, victime collatérale des effondrements de la rue d’Aubagne. Certes, comme la nature a horreur du vide, vient de surgir le Makeda. Mais cette « histoire du rock à Marseille » rappelle, comme l’écrit Pascal Escobar (aucun lien), que si « Soprano remplit le Vélodrome, Jul vend des disques par camion, le tissu musical de la cité est quasi exclusivement rock ». Véritable encyclopédie sur quarante années, ce pavé à l’iconographie soignée et aux textes ciselés est un « guide du routard » de ces nuits où l’on cherche la lumière dans des caves enfumées, où l’on se vrille les tympans la tête collée à des enceintes en distinguant à peine la voix du chanteur, les riffs des guitares et les explosions de la batterie. Tout (ou presque) y est, des groupes aux lieux en passant par les festivals. Le bouquin pourrait presque faire office de dico quand l’agenda le Vortex va jusqu’à inventer le terme de « Padacore » pour qualifier le genre musical d’un groupe. Et témoigne de la vivacité d’une scène qui, à la faveur de la dernière édition de la « rue du Rock », est venue parasiter le bouclage de CQFD et du Ravi. Cette énergie, on la retrouve sur la Plaine avec ces amplis sauvages qui viennent rappeler que, envers et contre tout, les adeptes du « No future » ont encore un bel avenir ici !
Histoire du rock à Marseille, par Pascal Escobar, éditions Le Mot et le reste, 354 pages, 24 euros.