Christophe Castaner, ravi de plâtre
A croire que la fonction rend con. Déjà peu avare en sorties hasardeuses lorsqu’il était porte-parole du gouvernement, l’ex socialiste Christophe Castaner a allègrement franchi la ligne rouge depuis qu’il est ministre de l’Intérieur. Pour preuves, sa proposition très frontiste de mettre en place des quotas d’immigration ou ses dénégations constantes des violences policières lors des manifestations des gilets jaunes.
Pourtant, rien qu’en Paca, les exemples ne manquent pas. Zineb Redouane, une Algérienne de 80 ans, est ainsi morte des suites des blessures dues au tir d’une grenade lacrymo par un CRS toujours en cavale (Mediapart, 27/06) lors de la manifestation marseillaise du 1er décembre, alors qu’elle fermait les fenêtres de son appartement situé au 4e étage. Une semaine plus tard, toujours à Marseille, une jeune fille de 19 ans a eu le crâne fracassé par des policiers. Enfin, à Nice, l’enquête a démontré que c’est bien la charge par la police de la manifestation du 23 mars qui est à l’origine des multiples fractures de Geneviève Legay, une militante pour la paix niçoise. Liste bien entendu non exhaustive.
Mais le « très craint des Alpes », surnom de l’ancien député-maire de Forcalquier (04), reste droit dans ses bottes de police et préfère retenir « la violence à laquelle ont été exposées les forces de l’ordre » (Lejdd.fr, 15/06). Tout en jurant la main sur le cœur : « S’agissant de l’usage de la force publique […] Je ne m’interdis pas […] de demander des explications, des vérifications. » Il ne faudrait pas être trop sévère…