Stupéfiant
Quatre ministres ont débarqué en septembre à Marseille pour présenter un plan national. Contre le logement indigne ? Pour le droit à l’éducation ? Afin de réagir sans attendre, partout en France, face au réchauffement climatique ? Que nenni ! Il s’agissait de présenter un plan anti-drogue. Admettons : les effets sanitaires et sociaux des addictions meurtrissent les quartiers les plus pauvres…
Christophe Castaner, le premier flic de France, a annoncé que l’Ocrtis (Office central pour la répression du trafic de stupéfiants) serait remplacé par l’Ofast (Office anti-stupéfiants) pour combattre le banditisme. On est stupéfié ! Surtout, il a déployé un catalogue de mesures répressives. Le secrétaire général du premier syndicat de la police a donné son verdict : « Les consommateurs de drogues sont des malades. Il manque un volet prévention. »
Alors que le parti du président peine à préparer les élections municipales, alors que le gouvernement prépare une réforme des retraites grignotant une fois de plus le contrat social, la droitisation des marcheurs se poursuit. A l’image d’Emmanuel Macron replaçant au centre de l’agenda politique la supposée menace de l’immigration, promettant d’intensifier les reconduites à la frontière, questionnant l’aide médicale aux étrangers… Définitivement stupéfiant.
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