85 000
Si ça avait été mon copain le zéro à ma place, cela aurait été Mozart qu’on assassine, le Père Noël sans ses boules, la fin des haricots et le début de la grève de la faim pour Richard Martin, le patron du théâtre Toursky à Marseille, qui avait menacé de ne plus s’alimenter si Jean-Claude Gaudin, le maire LR, ne revenait pas sur sa baisse de subvention.
Mais voilà, des zéros, j’en compte trois et, en euros, dans le monde de la « Culture » avec un gros chèque majuscule, je suis le prix d’une cerise. Celle sur le gâteau qu’engloutit cet établissement capable de recevoir du macroniste comme du gilet jaune, du Etienne Chouard comme du Roland Gori. Richard peut manger tranquille, il n’est pas tombé sous la barre fatidique du million d’euros d’aides sans lequel il n’est point de création possible.
Faut dire que Martin est loin d’être un âne et n’en est pas à sa première diète. Comme ses voisins, il reste vigilant. Au Ravi, certains se sont demandés si ce n’était pas le moment de faire ceinture pour toucher quelque obole. Et puis, ils ont préféré chanter, sur l’air des Wampas : « Si j’avais le portefeuille de Richard Martin, j’pourrais écrire jusqu’à demain, si j’avais les sub’ du Toursky, on pourrait encore éditer le Ravi ! »