La décroissance estivale
Vous n’avez pas la gueule de bois électorale ? Primaires, présidentielle, législatives : l’apothéose de notre suffragisme frénétique est dernière nous. Imaginez ! Il va falloir patienter 60 480 heures, soit 2 520 jours, soit 84 semaines, soit 21 mois (dis comme ça, cela semble tout de suite plus proche) afin de connaître à nouveau le délicieux frisson des urnes. Ce sera pour les élections municipales, le rendez-vous politique préféré des Français juste après la désignation du monarque républicain.
Le changement c’est donc maintenant. Montebourg emporte haut la palme du titre le plus novateur du gouvernement Ayrault avec son ministère du « redressement productif ». Arnaud, pardonne-nous, mais l’heure nous semble plutôt au glissement paresseux, à la sieste insouciante, à la flânerie indolente, au festival du farniente, à la glande joyeuse, bref, à la décroissance estivale !
Et après tout, quoi de plus rentable qu’un bain de minuit, l’eau fraîche d’un torrent de montagne, le temps langoureusement passé à ne plus le perdre à le gagner ? On vous souhaite vivement de travailler dur à ne rien faire. En attendant, bien entendu, la reprise à la hausse, la réduction de la crise, le rétablissement des équilibres, le redémarrage des affaires…
le Ravi