2013, capitale désenchantée

décembre 2011
  1. Les syndicats à Marseille

Muriel Gallon, cadre à la bibliothèque de Marseille, déléguée SDU 13 FSU« Il y a eu une politique de l’Etat dans les années 1990 de subventionner les bibliothèques municipales à vocation régionale (BMVR) visant à transformer les bibliothèques, à élargir les horaires. A Marseille, c’était la misère, il y avait la bibliothèque Saint Charles, le Merlan et Bonneveine, plus cinq bibliothèques de quartier. La Ville s’est enfin décidée à recruter un conservateur d’Etat. L’Alcazar est la seule fois où nous avons eu les mains libres, au sein d’une petite équipe de quatre personnes. C’était le seul gros projet vitrine de l’équipe Gaudin, l’un des plus beaux projets dans les BMVR. Puis François Larbre, le directeur des bibliothèques, a été lâché un peu avant l’ouverture, en 2004, FO ayant fait pression contre lui. FO a voulu récupérer le projet une fois que tout était terminé et a remis son personnel en place. Petit à petit ils ont détruit ce que nous avions construit comme l’espace emploi-formation. Ils n’ont aucune vision à long terme, la seule chose qu’ils sachent faire est de jouer les sergents derrière les collègues. Depuis le départ du conservateur d’Etat Gilles Ebboli fin 2010, il n’y a plus de capitaine dans le bateau. La BMVR de Marseille est la seule bibliothèque française classée (avec des fonds patrimoniaux d’Etat) sans conservateur d’Etat. Alors qu’à Lyon ils sont 14 !Pour nous, c’est redevenu ce qu’était Saint-Charles, sans l’ombre d’un projet. Gilles Eboli avait été recruté pour préparer 2013 donc les équipes sont découragées. Et ça commence à se voir. Une fois sur deux les écrans ne fonctionnent plus, les caisses automatiques non plus. Surtout 55 cadres ont déjà demandé leur mutation !Entre les départs et les malades, on ne peut plus fonctionner. Nous voulions faire une vitrine supplémentaire pour 2013 sur les cartes marines anciennes, mais nous n’avons pas assez de personnel. »

Pierre Godard, porte-parole du SDU 13 FSU« Il y a un manque d’ambition historique dans les musées marseillais. La dernière grande exposition remonte à 1989 au musée Cantini, c’était sur le peintre américain Hopper et c’était magnifique… Gaudin a pris trois grandes initiatives à son arrivée, dont une sur le Marseille des années 1800 (?). Le rêve de Gaudin c’est ce provençalisme. La rénovation de la Vieille Charité l’a remise dans le cœur des Marseillais. au début des années Gaudin, le lieu était attractif avec des concerts de jazz, des spectacles de danse (festival de Marseille). Elle est aujourd’hui en déperdition. L’affaire de la double billetterie, avec deux personnels en exercice de FO incarcérés, a été un tremblement de terre. FO n’a pas de projet et veut seulement caser son personnel. »

Jean-Pierre Zanlucca, employé municipal à la Vieille Charité, délégué SDU 13 FSU« Les gens viennent au musée, il manque du personnel alors on ferme un étage et on leur fait payer le même prix quand même. Voire on ferme le musée ou on raccourcit les expositions. Ce n’est pas du service public. Les sanitaires n’ont pas de papier, ni de savon, les salles sont mal climatisées, les défibrillateurs ont été volés, les téléphones portables ne passent pas, mais on fait payer 10 Euros. Les salles du rez-de-chaussée sont de bonne facture mais dès qu’on monte au premier, ce n’est plus climatisé. A l’inauguration de  l’exposition «L’Orientalisme en Europe : de Delacroix à Matisse», Jean-Claude Gaudin a fait sa petite allocution, puis il est parti sans voir l’expo. Le service du patrimoine (250 agents) est un service de reclassement avec 70% de personnel féminin, pour beaucoup des anciennes tatas qui ont des problèmes de dos ou des problèmes sociaux, affectées là sans formation. Ce qui provoque un grand absentéisme (40%) . Depuis un an la Ville forme à tout va mais c’est un peu tard. Tu es affecté à la sécurité du musée, on te donne les clefs le matin, on les reprend le soir, sans aucune formation sur les évacuations d’urgence, les extincteurs, etc. ! Quant à l’art contemporain, c’est vraiment le parent pauvre. La situation des musées a commencé à se dégrader avec l’arrivée de Gaudin. »

  1. les universitaires

Boris Grésillon, géographe, auteur d’Un Enjeu «capitale», Marseille-Provence 2013, maître de conférence à l’Université de Provence

«Les mandatures Gaudin ne sont pas marquées du sceau culturel, ce n’est pas quelqu’un de spontanément attiré par la culture. Il y a eu une action assez forte sous Vigouroux se traduisant par l’ouverture de la Friche La Belle de mai, de la rénovation de La Vieille Charité, du musée d’art contemporain (Mac). Avec une vraie politique muséale et un vrai spécialiste des musées, Germain Viatte, réalisant des expositions régulières (en fait recruté en 1985 par Gaston Defferre pour créer la direction des musées, ndlr) à la Vieille Charité qu’il a voulu comme un lieu multidisciplinaire en liant recherche, culture et musée. Tout ça s’est un peu perdu au cours des deux mandatures de Jean-Claude Gaudin, que ce soit volontaire ou non. Il n’y a plus de politique muséale à Marseille, les collections s’entassent dans les sous-sols des musées. Ça fait mal pour la deuxième ville de France.

Pour nuancer, Jean-Claude Gaudin a tout de même permis la création du Festival de Marseille, centré sur la danse contemporaine. Ce qui a permis à Marseille, jusqu’ici terra incognita sur la carte des festivals estivaux, d’être un peu identifiée. Et Jean-Claude Gaudin et son équipe ont toujours accepté et même soutenu La Friche, malgré son aspect rebelle.

Mais on ne voit pas se dessiner une ligne claire. Une politique culturelle, ce sont des idées, une vision et des hommes pour la défendre. Par exemple, nous sommes un ville pauvre et endettée, donc nous assumons d’avoir des priorités et de subventionner plus les arts vivants. Et on l’affiche ! On ne voit pas cet affichage donc on a l’impression d’un saupoudrage. La Ville donne aux lieux officiels et au tissu associatif sans trop s’intéresser à ce qu’ils font. Au même moment d’autres villes ont fait le choix de politiques fortes comme Lille, avant même 2004. Ou Lyon qui a rénové son musée des Beaux-Arts, dispose d’une magnifique maison de la danse, etc. Certes ces villes sont plus riches et ont un public bourgeois.

MP2013 permet un rattrapage en terme d’équipements culturels mais l’année culturelle ne peut se résumer à l’addition de beaux équipements. Ça ne remplace pas une vision. Et il faudra les faire vivre, y faire venir du public. Regardez ce qu’est devenu le 104 dans la Ville Lumière, à Paris, pour lequel on a rénové des milliers de m2 ! Si on ne donne pas les moyens de faire vivre le Mucem, d’aller chercher le public, dans une ville qui n’a pas une tradition bourgeoise, je ne suis pas sûr de son avenir.

Il ne faut pas se focaliser sur la programmation et laisser l’équipe de 2013 travailler. Il faudrait que les politiques comprennent qu’il est fondamental de laisser ces soixante personnes faire le travail pour lequel elles sont payées.

C’est la procédure choisie au départ qui crée ces frustrations: on enregistre toutes les demandes (environ 2500) pour arriver aux quelque 500 projets finaux. Ça ne peut qu’aboutir à une politique de l’entonnoir qui provoque forcément énormément de déçus. C’est un travail de l’ombre mais il y a des tractations même avec des très petites structures marseillaises. Penser qu’ils vont faire tomber du ciel des projets venus de Paris est un mythe.

Le question intéressante est celle du territoire : comment est-il possible de créer une métropole à partir d’un projet culturel d’un an. La réalité est qu’on a l’impression, avant même que la partie soit engagée, certains acteurs politiques se désengagent. Le départ de Toulon représente une perte sèche de 6 millions d’euros, ce quoi n’est pas anodin. On perd aussi l’accroche du département du Var et une agglomération, mine de rien, très importante. D’autres communautés d’agglomération hésitent, voire ont l’air de renoncer du côté de Fos-sur-Mer. C’est dommage car, en 2008, cette candidature était, de la part de Jean-Claude Gaudin et de Bernard Latarjet, à la fois un pari, une utopie et une nécessité. Le pari de créer ce territoire et des ponts entre les villes de cette métropole pouvait être relevé. C’était aussi une belle utopie de la part d’un Parisien qui ne pouvait peut-être pas imaginer à quel point les traditions et querelles de clocher étaient importantes. Aix-en-Provence est à trente kilomètres de Marseille, les villes sont magnifiques l’été, elles organisent des festivals courus : on a pensé qu’en mettant ensemble des gens intelligents, la mayonnaise prendrait. Il y avait en 2008 un côté très utopique qui se heurte aujourd’hui aux dures réalités. La crise de 2008 et la RGPP (Révision générale des politiques publiques) sont passées par là. Aujourd’hui, il n’est pas facile pour une compagnie de s’en sortir. Tout est plus difficile en 2008 qu’en 2011. Et 2013 a créé une sorte d’appel à subvention qui fera forcément des déçus.

C’était aussi une nécessité car Marseille n’avait pas les moyens financiers pour être à elle seule capitale européenne de la culture. Personne n’a intérêt à la «cata» et que 2013 ne soit que l’addition de trois programmations culturelles à Aix, Marseille et Arles. On peut au moins espérer que soient mis en branle des collaborations entre services culturels et techniques, ne serait-ce que sur les transports. Quand il y aura un concert au pied de la Sainte Victoire à Aix à 23 heures, comment rentreront les Marseillais ? On est pris entre différentes échelles, des intercommunalités, le département, etc. Les villes ont beau être très proches, elles n’ont jamais vraiment collaboré. A la base il y a une telle rivalité entre Aix et Marseille, que c’est difficile de demander aux services culturels des deux villes de collaborer en bonne intelligence. Il y a cependant des dossiers qui ont avancé comme le GR2013 (sentier de Grande Randonnée accueillant œuvres et événements) qui va mettre en lumière des portions un peu oubliées de ce vaste périmètre. Il y aura certainement des projets d’ampleur métropolitaine. Mais j’espère que les politiques ne seront pas trop frileux et ne retireront pas leurs billes avant la programmation. Qu’ils ne seront pas sur des raisonnements « Si vous subventionnez tel spectacle à Aix, je veux la même chose à Marseille, ou l’inverse ». Sinon cette belle utopie risque de se transformer en trous de gruyère. On aura trois villes captant l’essentiel des regards mais un public qui ne naviguera pas forcément de l’une à l’autre et des trous entre.

Les personnels politiques marseillais n’ont jamais su se mettre au diapason de la population. Il n’est pas normal que la culture rap marseillaise, mondialement connue, ne soit pas mieux accueillie, qu’elle n’ait pas de salle, de festival. C’est la ville française qui a les écarts de population entre riches et pauvres les plus importants, donc ce n’est pas simple. La politique culturelle devrait essayer de répondre à toutes ces populations. La Criée et l’Opéra c’est bien mais il manque une politique un peu ambitieuse défendant la création. Ce qui manque est un affichage et des priorités claires : nous sommes la ville du rap et du cirque et pas simplement de l’OM. »

Nicolas Maisetti, doctorant en science politique à Paris I Panthéon-Sorbonne, qui achève sa thèse sur les politiques internationales au niveau marseillais« Au départ de la candidature de Marseille, il y a le classement de la Datar de 2003 qui place Marseille en 23ème position parmi les métropoles européennes. La chambre de commerce et de l’industrie identifie la culture parmi les critères de la Datar et se base sur un dispositif de mécénat existant, Mécènes du Sud. Les acteurs politiques locaux sont complètement absents de ce projet, et pour preuve le programme 2002-2012 de la direction des affaires culturelles de Marseille ne mentionne nullement cette candidature. Quand Marseille se porte candidate à la Coupe de l’America, la Ville veut même vendre le J4 pour y faire une marina, alors que ce J4 était promis à la construction du Mucem. C’est dire l’intérêt des élus pour la culture ! Poussée par la CCI, la Ville finit par se porter candidate et tout le monde de revendiquer la paternité du projet. Latarjet est choisi pour trois raisons : il apparaît important de faire appel à une figure extérieur non marseillaise, il a l’expertise et c’est quelqu’un de gauche, un geste d’ouverture. La direction régionale de l’action culturelle l’a très mal pris et a voulu, dès le début la tête de Latarjet. Il est apparu aux gens en place comme un super ministre de la culture. MP2013 est plutôt un problème pour les politiques locaux, car ça fout en l’air leurs arrangements clientélaires. La politique culturelle de Gaudin, c’est la redistribution, MP 2013 introduit du contrôle et donc pertube le jeu clientélaire. De plus c’est organisé sur une échelle métropolitaine, donc personne ne peut dire “c’est grâce à moi” et prétendre en retirer des dividendes. Donc les élus locaux préfèrent aujourd’hui minimiser l’événement et parier sur l’échec. C’est en effet un fiasco story qui est en train de se dessiner. Les élus et la CCI sont sur des schémas lillois (1 euro investi = 6 euros de retombées) mais il n’y a jamais eu d’évaluation des capitales européennes de la culture. Le véritable enjeu ce sont les 10 millions de touristes attendus mais là encore, on ne sait pas ce que ça veut dire, s’agit-il de visiteurs uniques ? Et pour les tour-opérateurs, il faut bloquer la programmation au moins un an avant, donc c’est mal parti. Le tournant, c’est l’effet Guggenheim dans les années 1980 qui donne l’illusion qu’en plaquant un musée magnifique , on pourrait changer l’image d’une ville et entrer dans le cercle des fameuses villes créatives. Mais à chaque fois, ces villes ont tourné le dos à leur histoire  et à leur population, en important des outils et un vocabulaire standardisés (cosmopolitisme, ouverture, mobilité, modernité, etc.). La culture est vue comme un outil disciplinaire et social. Serge Botey s’était ainsi félicité que le jour de la Fête bleue, pas une mobylette n’ait été volée. C’est une politique de revanche de classe qui participe de la reconquête du centre populaire. »

  1. Le monde économique

Jacques Pfister président de la CCI et de Marseille-Provence 2013

« Quand je suis arrivé à la tête de la CCI en 2004, nous avions une ambition : faire entrer Marseille dans le Top 20 des métropoles européennes. Pour cela, nous avons mis en lumière l’utilité de la culture comme élément structurant attractif. Nous avons commencé avec Mécènes du Sud, qui regroupe des entreprises intéressés par l’art. Leur idée était de proposer des résidence d’artistes dans les entreprises pour faire dialoguer ces deux mondes. Quand nous avons entendu parler que la ville s’intéressait à la capitale européenne de la culture, nous sommes allés voir le maire pour le convaincre d’y aller, en s’engageant sur l’implication du monde économique. C’est bien Jean-Claude Gaudin qui a déposé la candidature de la ville, pas moi. Ensuite, il a demandé aux autres collectivités et maires de porter cette candidature avec lui, certainement pour des raisons budgétaires. Marseille est une ville pauvre, elle n’avait pas 100 millions d’euros à mettre dans la culture. Pour éviter la guerre des tranchées, c’est moi qui suis devenu président de l’association Marseille-Provence 2013.

Le choix de Bernard Latarjet présente des points positifs et négatifs : en positif, on a gagné la capitale. En négatif, il faut bien constater un désamour entre 2013 et les opérateurs culturels. Mais nous avions besoin d’une personnalité extérieure pour faire place nette et mettre en place une vraie programmation.

Malgré l’instrumentalisation par les politiques, malgré la défiance, malgré la réforme territoriale qui met vraiment le bordel, malgré les présidentielles et les municipales en 2014, le projet est encore là et c’est presque déjà un exploit. Le 12 janvier, nous dévoilerons le pré-programme, ça risque encore de tanguer entre les opérateurs et les villes, on verra bien.

Sur la mobilisation des acteurs, nous avons un objectif, de 14,7 millions d’euros. 3 grands mécènes sont déjà là, un quatrième est en cours et deux autres sont en négociation. D’ici février 2012, nous aurons les 6 noms. Ce ne sera pas la CMA CGM avec laquelle nous sommes en négociation sur un partenariat de second rang (300-500 000 euros) sur un événement de l’année. Sur cette tranche, nous espérons avoir 10 à 15 entreprises régionales, comme l’Occitane ou la banque Maurel. La crise ne nous aide pas, mais nous sommes optimistes. Je souhaite que l’on dépasse notre objectif pour atteindre entre 15 et 20 millions d’euros de mécénat, ce qui pourra permettre de répondre à des aléas et pousser notre communication à l’international. Le budget de fonctionnement, 30 millions d’euros, intègre le marketing et la communication, mais je pense que cela n’est pas assez.

Sur le choix de salarier l’équipe en CDI, c’est un simple calcul de la part de l’association qui a déterminé que c’était moins cher que de procéder avec des CDD. C’est également une façon d’attirer des grands professionnels de la culture. »

Jean-François Bigay(*), président de la Mission de Développement Economique Régional, a été trésorier de l’association Marseille-Provence 2013 jusqu’en septembre 2010.

« J’ai décidé de quitter l’association Marseille-Provence 2013 en septembre 2010 car je n’étais plus en phase avec l’évolution de la gouvernance. Notre candidature avait été retenue grâce à un travail remarquable de B. Latarjet, qui avait fait prendre corps à une identité culturelle exaltante. Cette phase laissait présager qu’une Association forte et « chère », saurait organiser un événement prestigieux en fédérant toutes les ressources artistiques de notre territoire. Notre potentiel de créativité est immense et 2013 devait être l’occasion de fédérer les acteurs artistiques et économiques de façon durable comme ceci avait été réalisé à Lille.

J’ai essayé de combattre la dérive de l’Association sur plusieurs points :

–         La multiplication des directeurs, à des salaires injustifiés, en particulier pour les postes administratifs.

–         L’instauration de censeurs investis de la capacité à juger de la qualité artistique des projets.

–         L’écran créé entre les porteurs de projets et les sponsors potentiels.

–         La labellisation prioritaire de manifestations pérennes, internationalement reconnues qui ont existé avant, et qui existeront après. A ceux-là l’association n’apporte pas le service qui justifierait une ponction de 30% du budget.

–         La volonté d’importer un événement impliquant peu les autres acteurs locaux, qui eux auraient besoin de catalyseurs et de visibilité.

Ne parvenant pas à faire prendre en compte mes aspirations qui n’étaient rien d’autre que la fidélité à notre projet, je n’ai pas souhaité accompagner cette dérive.

Aujourd’hui, à un an de l’événement, les contraintes financières étant de plus en plus pesantes, je crains que notre tissu culturel local soit sacrifié pour financer les 30% que représente le « train de vie » de l’Association et 2013 ne soit pas l’augure de jours heureux. »

(*)Ancien patron d’Eurocopter et de l’aéroport de Marseille, Jean-François Bigay est membre du Conseil économique et social régional.

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