Passons à l’ère secondaire !
Les médias ont un très gros défaut : survoler l’écume des choses, ne pas mettre en perspective les faits, garder toujours le nez dans le guidon. Pour comprendre l’actualité politique, référons-nous donc à l’échelle des temps géologiques. Le PS vient d’entrer dans le Paléozoïque. Pour ceux qui ne passent pas leurs soirées devant Arte, précisons qu’il s’agit de ce que l’on nommait autrefois l’ère Primaire, dite aussi l’ère des poissons. Tout baigne donc pour les socialistes, aujourd’hui félicités avec la désignation ouverte de leur candidat par ceux qui brocardaient une nouvelle usine à gaz.
L’UMP est encore au stade du Protérozoïque, période caractérisée par les fossiles de trilobites (mais oui ! Les ancêtres des cloportes !). Pour la majorité présidentielle, il y a un « candidat naturel », Nicolas Sarkozy : peu importe son bilan, son projet, ses chances d’emporter les prochaines élections. C’est lui le chef, c’est derrière lui que l’on va aligner, galvanisées par les roulements de tambours, les troupes avant de lancer la charge ! Haut les cœurs !
Soyons modestes. Et si on passait maintenant à l’ère secondaire ? Au Mésozoïque, l’histoire s’accélère en sautant du temps des reptiles à ceux des dinosaures et des premiers mammifères. Traduction politique possible ? Ce serait une ère où nos élus prendraient vraiment en compte les « besoins sociaux et économiques des populations, la lutte contre la spéculation financière et la corruption politique, le retour à une démocratie réelle ». Il s’agit des revendications des « Indignados » espagnols. Eux croient même – les fous ! – pouvoir vivre un jour à l’ère quaternaire de la politique. Celle de l’Homme.
le Ravi