Trafic d’influence
Une élection avant l’élection. C’est le cadeau que nous offre le PS avec ses primaires. Soyons précis : les amateurs devront tout de même débourser un euro symbolique afin de choisir parmi six prétendants, le 9 octobre, le candidat socialiste aux présidentielles. François Hollande mène la course en tête avec Martine Aubry sur ses talons. Mais n’oublions pas l’exemple d’Europe écologie, début juillet, où Eva Joly a renvoyé sèchement sur son ULM Nicolas Hulot pourtant donné gagnant par tous les instituts de sondage et les commentateurs politiques avisés de la primaire écologiste.
L’heure est au trafic d’influence pour favoriser tel ou telle. Au PS, chaque personne investie d’un mandat électif public est prise d’intérêt pour ce débat interne au grand jour. Nos élus tentent tous de regrouper des associations de… bienfaiteurs pour soutenir leur poulain. « Trafic d’influence, prise illégale d’intérêt, association de malfaiteurs » : autant de mots qui sonnent fort avec la mise en examen, longtemps espérée ou redoutée, de Jean-Noël Guérini, le président socialiste du Conseil général du « 13 ». Suivi de peu par celle attendue de Serge Andreoni, sénateur maire PS de Berre l’Etang.
La rentrée politique sera donc chaude et pas seulement dans les Bouches-du-Rhône. Marine Le Pen a choisi de faire la sienne dans son fief des Alpes-Maritimes, à Nice, où Christian Estrosi, le maire UMP, organisera au même moment un grand meeting. Pour combattre l’extrême droite ou pour chasser sur les mêmes terres électorales ? Et puis partout, le cœur des sénateurs a battu la chamade à l’approche du 25 septembre, date à laquelle le temple du conservatisme a changé de majorité. Si même eux perdent leur calme ! Pas de doute, c’est le signe que nous sommes entrés dans la « grande » année électorale…
le Ravi