Ensemble tout devient possible
C’était l’une des grandes ambitions de Nicolas Sarkozy : l’Union pour la Méditerranée. Le nouveau président de la République voulait, en 2008, redonner un élan à l’ambition euro-méditerranéenne. Ses objectifs : structurer une Europe du Sud capable de faire contrepoids à celle du Nord en renforçant l’influence française. Parmi ses principaux interlocuteurs : l’Egypte et la Tunisie. Déjà enlisé, le processus institutionnel de l’UPM est balayé par l’insurrection du monde arabe. L’influence française est mise à mal par les errements de sa diplomatie. L’union ? La révolte des peuples, sur l’autre rive, la réalise face aux dictatures.
En France, pour l’heure, c’est la routine : un mini-remaniement ministériel, la perspective d’un nouveau débat sur l’islam, initié par l’UMP, suite au cafouillage sur l’identité nationale. Et, pour fêter l’arrivée du printemps, des élections ! Nous sommes invités à renouveler nos représentants dans les Conseils généraux. Une perspective un tantinet dérisoire face au bras de fer des Libyens pour virer Kadhafi. A y regarder de plus près, il y a pourtant matière à se mobiliser afin de secouer quelques baronnies. Et pour encourager les candidats déterminés à donner un peu de couleur à la démocratie locale.
Retenons que ce sont des musulmans, des Arabes, qui nous rappellent que l’Histoire n’est pas finie, que l’union fait la force, que la liberté est un combat, que la détermination pacifique des petites gens peut faire plier les puissants, qu’il est possible de prendre en main son destin pour en changer le cours, que le meilleur n’est pas toujours pour après-demain. Ils nous disent qu’ensemble tout devient possible. Un beau mot d’ordre.
le Ravi