Il faut sauver le soldat Laine

juin 2008
Philippe Laine, 51 ans, habite à Lançon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Le 23 janvier 1991, il participe à la première guerre du golfe. Un an et 25 missions de guerre plus tard, ce sous-officier commence à ressentir des douleurs, prémices d'une dégradation physique générale. Il a quitté l'armée en mars 2003 avec le grade de major.

A quoi est dû votre état de santé ?

Philippe Laine : « Dès 1992, les douleurs sont apparues, mais c’est en 2000 que tout a empiré. J’ai des problèmes de mémorisation, des troubles auditifs, un syndrome de fatigue chronique. Je ne dors plus. Le centre anti-douleur de Salon-de-Provence a diagnostiqué une fibromyalgie. La guerre du golfe, c’était un conflit de type nouveau. On nous a donné des cocktails de vaccins. J’en ai reçu pour ma part jusqu’à 4 par jour. Tout ça, c’est destructeur pour l’organisme. »

Qu’avez-vous décidé de faire ?

P. L. : « J’ai demandé une pension. Mais à Marseille, le médecin expert des anciens combattants m’a trouvé… hypocondriaque ! Je prends mal qu’on me prenne pour un comédien ! Alors, avec mon avocat, maître Quesneau, on est allé devant le tribunal des pensions d’Aix-en-Provence. L’audience a eu lieu le 16 mai dernier, mais elle a été reportée au 12 septembre car le commissaire du gouvernement a exigé d’être présent. Aujourd’hui, je n’arrive plus à travailler. J’étais chez Eurocopter pour un intérim, mais ils m’ont viré en me faisant comprendre que je n’étais pas assez tonique. Moi, je veux pas la charité mais la vérité et la justice. S’il le faut, j’irai jusqu’à la cours européenne de justice. »

Propos recueillis par R.H.

Imprimer